©Samia Stambouli
Comme l’an dernier, en filigrane du concours d’art graffiti Ono’u, des artistes internationaux investissent les quatre coins de Papeete pour y peindre de grandes fresques en laissant libre court à leur imagination. Des œuvres « hors-compétition » pour le plaisir des yeux.
Fare Ute, Sainte-Amélie ou encore le centre-ville sont pour une semaine le quartier général de huit artistes urbains de renoms. Seuls ou à plusieurs, ils réalisent des fresques pour habiller un peu plus la ville de Papeete, aux couleurs de gigantesques graffiti. Lundi matin, à la veille de cette deuxième édition du concours Ono’u, armés de leur bombes, ils ont déjà commencé le travail. Sur le parking Lai Wao, face à l’école primaire Charles Vienot, Dabs et Mila s’activent. Ils se familiarisent avec le monte-charge qu’ils utiliseront tout au long de la semaine non loin d’une autre fresque… Un espace qu’ils connaissent bien puisqu’ils avaient réalisé une autre œuvre l’an dernier sur le mur d’en face. Dabs et Mila, couple australien à la ville comme à la scène, vivent à Los Angeles depuis six ans. Si leur enthousiasme est resté intact cette année, l’inspiration a cependant évolué. Pour cette deuxième édition, les deux artistes forment un trio avec Pose, un américain originaire de Chicago. Ensemble, ils réalisent « une œuvre abstraite composée de leur différentes inspirations ».
Un travail d’une semaine a peine entamé, puisque 300 bombes de peintures devraient être utilisées pour ce seul graff. C’est dire l’étendu du travail qu’il reste à accomplir. Des oeuvres qui, rappelons-le, sont hors compétition. Les choses sérieuses, elles, commenceront ce mardi avec la première épreuve des lettrages organisée au stade de la Fautaua avant la seconde épreuve qui aura lieu mercredi à l’école primaire Sainte-Thérèse.