L’Assemblée générale de l’ONU a adopté ce vendredi matin la résolution L56 plaçant la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser.
La résolution, présentée notamment par trois États du Pacifique: les Iles Salomon, Nauru, et Tuvalu, a été adoptée par consensus – c’est à dire sans vote – tous les pays présents étant pour.
Seuls le Royaume-Uni, les Pays-Bas, les États-Unis et le Mexique ont manifesté leur réserve. La France n’a pas participé à la séance.
Écoutez la réaction de Moetai Brotherson, directeur de cabinet du vice-président Antony Géros, qui se trouve actuellement à New York aux côtés d’Oscar Temaru :
Le texte « affirme le droit inaliénable de la population de la Polynésie française à l’autodétermination et à l’indépendance », conformément à la Charte de l’ONU et son article 73 sur les territoires non autonomes. Elle invite le gouvernement français à « faciliter et accélérer la mise en place d’un processus équitable et effectif d’autodétermination » en Polynésie.
Cette résolution ouvre en principe la voie à un référendum d’autodétermination.
Les polynésien pourrait à terme se prononcer en faveur de l’indépendance, de la départementalisation ou d’un statut intermédiaire d’autodétermination. Mais en pratique, plusieurs des gouvernements concernés ne respectent pas ces règles.
C’est le cas par exemple le Royaume-Uni avec Gibraltar et les Malouines.