Opération Marara : Tubuai veut faire face en cas de cyclone
Wallis Gleize
À l’occasion de la commémoration du 8 mai 1945, une délégation conduite par le contre-amiral Jean-Mathieu Rey s’est rendue dans l’archipel des Australes à Tubuai, l’une des antennes du régime du Service militaire adapté de Polynésie française (RSMA). La journée a été chargée : cérémonie au monument aux morts, remise de décorations, démonstrations dynamiques sur le stade de la commune, puis cérémonie de clôture. De plus, la journée a été principalement marquée par la clôture de l’opération Marara, un exercice destiné à aider la population après le passage d’un cyclone dévastateur.
Sous la pluie, s’est déroulée ce samedi la journée commémorative du 8 mai 1945 – Victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie et fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe -, à Tubuai. « Un devoir de mémoire fondamental », pour la délégation menée par le contre-amiral et commandant supérieur des forces armées en Polynésie française, Jean-Mathieu Rey.
La délégation s’est ensuite rendue dans les locaux du RSMA afin de dresser le bilan de l’exercice Marara, qui s’est déroulé toute la semaine sur la plus grande île des Australes. Une opération qui consiste à aider la population après une catastrophe naturelle notamment après un cyclone. Cet exercice d’envergure a été conduit par le Régiment d’infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P). L’objectif est bien évidemment de se préparer à ce type d’évènement et d’évaluer les procédures et les améliorer. « Il était important de clore l’exercice Marara, un exercice au cours duquel on s’entraîne à porter assistance à la population après une catastrophe, notamment un cyclone », détaille le contre-amiral Jean-Mathieu Rey.
« Intervenir de partout dans le Pacifique sud »
En décembre dernier, les forces armées de Polynésie française avaient fait le déplacement à Hiva Oa aux Marquises dans le cadre de l’exercice « Kape o iva ». L’objectif était le même qu’à Tubuai : protéger la population en cas d’éventuelle catastrophe. « Nous aurions dû également intervenir aux Cook mais le Covid en a décidé autrement (…) Toutefois, nous allons continuer à travailler dans les cinq archipels de Polynésie mais aussi dans les autres États du Pacifique Sud susceptibles d’être frappés par des catastrophes », précise le contre-amiral.
Du côté de la population, on se réjouit forcément de cette journée. Un habitant de l’île confie lui même se préparer en cas de cyclone, à commencer par son 4×4 dans lequel se trouve une trousse médicale : « Je connais bien mon île, je sais qu’il faut prendre les devants. C’est pour cette raison que je préfère anticiper ». Pour le tavana Fernand Tahiata, cette journée est d’autant plus importante que « l’archipel des Australes est très souvent confronté par les annonces de périodes cycloniques », explique l’élu.