ACTUS LOCALESEMPLOI

Optimiser, mutualiser, simplifier … l’administration vise la qualité, pas la quantité

La Direction générale des ressources humaines a organisé ce mardi sa conférence annuelle en présence des référents des ressources humaines des 65 services de l’administration publique. L’occasion de préciser les contours du programme de refonte par lequel le gouvernement souhaite, entre autres, augmenter les compétences des agents déjà en poste, mais aussi équilibrer les effectifs dans les services.

Proposer un meilleur service public avec l’effectif existant. C’est le but recherché par la Direction générale des ressources humaines qui a réuni ce mardi les responsables RH des services administratifs à l’occasion de leur conférence annuelle. La fonction publique territoriale compte aujourd’hui 8 500 agents dont 4 314 agents titulaires et stagiaires  qui représentent à eux seuls une dépense budgétaire annuelle de 34 milliards de Fcfp. Une masse salariale conséquente que le Pays veut réduire, par exemple, en faisant monter ses agents en compétences. Pour y parvenir, pas de secret, il faut optimiser leur travail en réduisant « toute la paperasse administrative pour se concentrer sur l’humain, sur le talent », explique Marine Noguier, directrice générale des ressources humaines. Une stratégie qui devrait, à terme, permettre de « mieux recruter, de mieux accompagner, et de réussir à mieux faire évoluer les collaborateurs au sein de la fonction publique ».

« Mutualiser les moyens »

Pour y parvenir le gouvernement envisage donc de réorganiser les services et les établissements publics administratifs pour « mutualiser les moyens ». Certains services étant mieux pourvus que d’autres avec des inégalités flagrantes en termes d’effectifs mais aussi en termes de rémunération. Un souci pointé du doigt par la ministre en charge de la fonction publique, Vannina Crolas, qui envisage la “refonte complète du système indemnitaire des agents” pour davantage d’équité. Autre problématique soulevée, celle de « l’attractivité de la fonction publique » qui fait également partie des gros dossiers à faire avancer. La DGRH reconnaît ainsi de graves difficultés de recrutement, surtout sur des « postes à haute valeur ajoutée ». Le Pays manque d’ingénieurs, de professionnels de santé ou encore de juristes par exemple. « Dans toutes ces fonctions qui sont ouvertes à partir d’un niveau Bac +5, on a beaucoup de mal à les faire venir et à les faire rester », regrette Marine Noguier.

Tous ces enjeux poussent l’administration à « se réinventer » et à trouver des alternatives. Elle ne veut pas oublier ses forces et met ainsi en avant « le panel de métiers très large » qu’offre la fonction publique et mise donc sur la mobilité de ces agents qui peuvent apprendre un nouveau métier, et surtout monter en compétences. Ces solutions – mises bout à bout – devraient également permettre au gouvernement Brotherson de tenir sa promesse concernant le remplacement des départs à la retraite qui ne devrait plus se faire de manière systématique.

Article précedent

Faa'a fête les 40 ans de mandature de son tavana

Article suivant

Hina Delva désignée pour prendre la tête de l'OPT

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Optimiser, mutualiser, simplifier … l’administration vise la qualité, pas la quantité