ACTUS LOCALESCULTURE Opunohu, lorsque la baie l’emportait sur le golf Cédric VALAX 2016-04-07 07 Avr 2016 Cédric VALAX Un film documentaire sur Opunohu, « Si je t’oublie Opunohu. Les chemins de la culture à Moorea », retrace la mobilisation de la population de Moorea dans les années 1990 contre un projet de golf international. Le documentaire sera diffusé sur Polynésie 1ère dans quelques semaines. La Délégation de la Polynésie française à Paris a organisé, jeudi soir, la projection du documentaire « Si je t’oublie Opunohu. Les chemins de la culture à Moorea », en présence des réalisateurs Yannick Fer et son épouse Gwendoline Malogne-Fer. Le film de 52 minutes évoque la mobilisation de la population de Moorea dans les années 1990 contre un projet de golf international et s’intéresse à l’attachement à la terre et à la mémoire culturelle des lieux en Polynésie. « Ce film s’inscrit dans le prolongement du précédent, Pain ou coco, qui se passait aussi à Moorea, à Papetoai, et traitait du rapport entre christianisme et culture », indique Yannick Fer, chargé de recherche au CNRS qui avec son épouse travaille depuis plus de vingt ans sur les changements sociaux en Polynésie. « Nous avions envie de parler de l’attachement à la terre, et à travers elle, de la mémoire culturelle des lieux », précise-t-il. Le documentaire a pour cadre la vallée d’Opunohu qui fut autrefois le refuge d’une population importante et reste un lieu de rayonnement culturel. Son histoire a été marquée par la mobilisation de la population de Moorea contre un projet de golf international qui devait privatiser l’endroit. Punitai Teihotaata, orateur de Papetoai, le village voisin, guide tout au long du film le spectateur dans un voyage au cœur de la mémoire culturelle polynésienne. L’on y croise tous ceux qui la font vivre aujourd’hui et travaillent à la transmettre aux jeunes générations, que ce soit à travers des chants, des danses, l’apprentissage de la langue, du ‘orero, ou encore la redécouverte de la navigation traditionnelle. La projection du film à la Délégation, devant une salle comble, a quant à elle été suivie de discussions riches et animées entre l’auditoire et les réalisateurs. Yannick Fer est chargé de recherche au CNRS, Docteur de l’EHESS en sociologie et diplômé de l’institut d’études politiques de Bordeaux. Son épouse Gwendoline Malogne-Fer est post-doctorante au Groupe Sociétés Religions Laïcités du CNRS. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)