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« Orange is the New Black » : pourquoi le « binge-watching » fait-il des émules ?

© AFP

SERIE TELE – Les pensionnaires de la prison fédérale de Litchfield reviennent dans la 3e saison de la série dont les 14 épisodes ont été lancés d’un coup, jeudi sur Netflix.

Les pensionnaires attachantes de la prison fédérale de Litchfield sont de retour. Les héroïnes d’Orange is the New Black reviennent dans une troisième saison de la série à succès. Et comme à chaque fois, Netflix a lancé d’un seul coup les 14 épisodes de la nouvelle saison d’Orange is the New Black pour ses 60 millions d’abonnés dans le monde. La pratique, qui consiste à ne faire qu’une seule bouchée de plusieurs épisodes, a un nom : le « binge-watching ». Pourquoi ça marche ? Europe 1 a posé la question au journaliste Alain Carrazé, spécialiste des séries télévisées, chroniqueur dans Le Grand Direct des médias.

C’est quoi exactement le « binge-watching » ? La pratique du « binge watching » n’est pas nouvelle. Nextflix n’en a pas non plus le monopole. « C’est un terme marketing, un peu barbare », confie Alain Carrazé. Lorsqu’on achète un DVD qui comprend l’ensemble d’une saison, ou lorsqu’une chaîne de télévision passe plusieurs épisodes d’une série à la suite, c’est déjà du « binge watching » et c’est une pratique « qui existe depuis dix ou quinze ans ! » précise le spécialiste.

Quel est l’intérêt ? Le fait de proposer une saison entière disponible en streaming, comme le fait Netflix, permet de libérer le spectateur des contraintes de l’antenne. Avant ce service, il fallait être à l’heure pour ne pas rater le rendez-vous fixé par la chaîne et voir son épisode préféré. Netflix cherche donc à promouvoir une certaine liberté. « Mais encore une fois, le terme de « binge-watching » est surtout un argument marketing, qui n’a rien de révolutionnaire puisque la pratique existe depuis de longues années », rappelle Alain Carrazé.

Du DVD au streaming. Netflix, société américaine autrefois spécialisée dans la location de DVD, poursuit donc sur sa lancée en proposant l’intégralité d’une saison. « C’est seulement la continuité d’un processus », assure Alain Carrazé. Quant à sa politique, elle est la même que celle des chaînes : proposer « du frais », c’est-à-dire des séries à elle (c’est le cas d’Orange is the New Black notamment) pour que les gens aient une raison de s’abonner, car les clients ne s’abonneront pas pour de la rediffusion.

Source: Europe 1