Le Consulat de Chine en Polynésie et la mairie de Faa’a organisent le 6 septembre prochain une conférence à l’assemblée de la Polynésie sur le « développement commun », peu après la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer qui n’a eu de cesse de mettre la Polynésie en garde contre l’impérialisme chinois.
« Développement commun : réduction de la pauvreté, amélioration du bien-être du peuple, durabilité » : ainsi s’intitule la conférence conjointe du mercredi 6 septembre organisée par le consulat de Chine à Tahiti et la mairie de Faa’a. La version made in PCC des thèmes déroulés durant sa visite la semaine dernière par Gérald Darmanin, qui n’a eu de cesse de mettre la Polynésie en garde contre l’impérialisme chinois dans la zone Pacifique, comme l’avait fait Emmanuel Macron lors de sa dernière visite en Nouvelle-Calédonie. De son côté, le leader du Tavini continue de dédiaboliser la Chine, « des êtres humains comme nous » déclarait-il vendredi soir chez Polynésie La 1ère, ne voulant fermer aucune future porte internationale à Ma’ohi Nui. Quitte à minimiser les effets indésirables de la présence chinoise chez certains de nos voisins du Pacifique, et à passer sous silence les atteintes aux droits de l’Homme du régime de Beijing.
Sont conviés les élus de l’assemblée de la Polynésie, les conseillers municipaux de la mairie de Faa’a, les représentants du Pays et de l’Etat, et les chercheurs intéressés par le sujet. CGTN – la chaine d’information internationale multilingue de la télévision chinoise – a commandé à TNTV une vidéo qui sera publiée sur toutes les réseaux sociau de CGTN dans 87 pays.
Le programme est simple : une intervention du consul Lixiao Tian, une intervention d’Oscar Temaru, puis d’Antony Géros, une vidéo pré-enregistrée du maire de Jiangyin, ville jumelée avec Faa’a. Là où les choses se corsent, c’est avec les universitaires prévus au programme. Ni Sémir Al Wardi, que les organisateurs auraient bien vu en introduction, ni Jean-Marc Regnault qui est annoncé en clôture de la conférence, n’étaient au courant : ils l’ont appris ce matin par courrier, et disent ne pas avoir l’intention d’y participer.