©Cédric Valax

Les cartes ont changé de mains, jeudi, à l’assemblée de la Polynésie française. Si le groupe Tapura Huiraatira des pro-Fritch a mis la main sur la présidence de plusieurs commissions importantes il a aussi laissé six commissions législatives aux autres composantes de l’assemblée. Ouverture ou alliance ? Cela dépend du point de vue où l’on se place.

Pour le Tahoeraa « la rupture est consommée ». Le parti de Gaston Flosse dénonce une alliance du clan Fritch avec l’opposition. « C’est le prix de la trahison, le prix à payer pour avoir réussi à faire élire sénateurs Nuihau Laurey et Lana Tetuanui dimanche dernier ». Du côté de A Tia Porinetia la réaction est évidemment toute autre. Teva Rohfritsch ne parle pas d’alliance et se félicite de cette ouverture à tous les groupes de l’assemblée. Une ouverture qu’il aimerait voir s’élargir jusqu’au gouvernement.

Du côté de l’Union pour la démocratie, cette ouverture est également saluée par Antony Géros qui réfute le terme d’alliance. Pas question de soutenir un parti ou un groupe mais simplement œuvrer pour l’intérêt général… et pas question non plus de tenter un nouveau 7/7/7, référence à l’alliance conclue en juillet 2007 entre Gaston Flosse et Oscar Temaru. « Nous divergeons radicalement quant à nos objectifs par rapport à ceux déclinés par tous les autres partis autonomistes qui existent en Polynésie ».