INTERNATIONAL Ouvriers non payés du métro: Vinci « étudie une embauche » AFP 2017-01-26 26 Jan 2017 AFP Paris (AFP) – Le groupe Vinci va « étudier les conditions d’une embauche » des salariés de l’entreprise FH service, sous-traitant de sa filiale Sogea TPI, travaillant sans salaire depuis plusieurs mois sur un chantier du métro parisien pour le compte de la RATP, annonce-t-il jeudi. Dans l’après-midi « se tiendra une réunion entre la société Sogea Tpi, filiale du groupe et les représentants du personnel pour étudier les conditions d’une embauche des salariés concernés de FH service, sous-traitant de Sogea TPI, travaillant sur ce chantier », a indiqué un porte-parole à l’AFP. Lors de cette réunion, « sera également abordé le point relatif aux salaires impayés à ce jour », conclut Vinci dans cette brève déclaration. La veille, le géant du BTP avait jugé que ces ouvriers en grève sur un chantier de rénovation du métro parisien, à la station Châtelet-Les Halles, étaient dans une « situation inacceptable », annonçant mener une « enquête interne ». Le groupe affirmait que ces personnes se trouvaient « en situation régulière en France » mais qu’il « y aurait des retards dans le paiement de leurs salaires », et disait souhaiter trouver une « solution durable ». Au coeur de Paris, 32 ouvriers, presque tous d’origine turque, ont cessé le travail depuis lundi, avec le soutien du syndicat CGT, afin d’obtenir le paiement de 2 à 8 mois d’arriérés de salaire et leur embauche par Vinci, a constaté l’AFP. Selon la CGT qui a révélé l’affaire et soutient ces ouvriers, l’inspection du travail a procédé lundi soir à un contrôle sur le chantier. Ces ouvriers qui travaillent de nuit, affirment n’avoir ni contrat de travail, ni fiches de paie, ni équipements de sécurité alors qu’ils sont exposés à des produits chimiques, des poussières et de l’amiante. Pour la CGT-Construction, « cette situation scandaleuse met une nouvelle fois au jour la forte vulnérabilité de ces travailleurs en situation précaire, victimes du travail dissimulé, exposés à la surexploitation et aux risques professionnels par des patrons sans scrupules ». Mercredi la RATP a déclaré vouloir « porter plainte contre X pour le préjudice subi », affirmant avoir rempli « ses obligations contractuelles » vis-à-vis de Sogea. © AFP GEOFFROY VAN DER HASSELTDes ouvriers travaillant à la rénovation du métro le 25 janvier 2017 à la station Châtelet-Les Halles à Paris Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)