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Paea : l’arrêté sur les nuisances sonores entrera en vigueur le 3 janvier

©CP/Radio1

Tony Géros a présenté vendredi matin les modalités d’application de l’arrêté communal sur les nuisances sonores. Dès le 3 janvier prochain, les contrevenants risqueront une amende de 21 450 Fcfp et la confiscation due leur matériel. L’association Te Ora Hau, qui a travaillé avec la commune sur cette réglementation, salue le « courage politique » du maire.

La commune de Paea déclare la guerre aux nuisances sonores, qui représentent 40% des interventions de la police municipale sur les 5 dernières années. Le tavana, Tony Géros, a fait paraitre le 18 octobre dernier un arrêté pour mettre fin aux bruits excessifs.  Il sera mis en application le 3 janvier prochain, après la période des fêtes.

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Si vous habitez Paea et que vos enfants vous réclament un boom box pour Noël, ou tout engin potentiellement bruyant, sachez donc qu’une utilisation répétée et à fort volume est interdite de jour comme de nuit, et qu’outre une amende de 3e classe de 21 450F, les contrevenants encourent aussi la confiscation du matériel.

Une convention spéciale a été passée avec la gendarmerie pour l’occasion : elle permet aux policiers municipaux d’agir 24 heures sur 24 et non plus seulement de 6 heures à 23 heures. Les mutoi ont donc réorganisé leurs emplois du temps, « sans bouger le curseur budgétaire ». Côté gendarmerie, Tony Géros met en avant le fait que ces officiers de police judiciaire sont majoritairement « des enfants du Pays » : « C’est plus facile pour entamer le dialogue. » Il rappelle que la commune avait déjà été condamnée par le passé pour inaction en la matière.

La mairie a édité un flyer qui précise les bruits concernés, les dérogations temporaires, les tolérances, et les responsabilités des administrés de Paea.

« Pas facile de mettre en place des mesures coercitives vis-à-vis de mon électorat » admet le maire, qui dit aussi que plusieurs tavana l’ont appelé pour le féliciter même s’ils craignent encore de faire la même chose chez eux. Roland Garrigou, de l’association Te Ora Hau, le félicite pour son « courage politique » : « C’est un énorme fléau qui traverse toutes les couches de la société et toutes les communes en Polynésie. Lui a décidé de prendre ça à bras le corps. Il préempte ce que le Pays et l’État, comme nous leur réclamions depuis des années, ne font pas. »

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L’association, fait-il remarquer, a changé de visage ces dernières années : « Ce n’est plus seulement des retraités farani, mais des gens du pays, dès 35 ans, qui se lèvent et qui brisent l’omerta. » Louis Bresson, secrétaire général de l’association, renchérit : « Le risque politique, au contraire, c’est de ne rien faire. Chaque auteur fait plusieurs dizaines de victimes. Cet arrêté va satisfaire beaucoup plus de personnes que celles qui ne sont pas contentes, donc ce n’est pas si grave politiquement. »

Prochaines étapes : les chiens errants et un couvre-feu pour les mineurs

Et le maire de Paea ne va pas s’arrêter là : dès la fin janvier il s’attaquera au problème des chiens errants. La fourrière intercommunale de Punaauia-Paea, projet interminable dont la conduite depuis 2009 avait été sévèrement critiquée par la Chambre territoriale des comptes, va enfin être mise en service, dit le maire.

Puis ce sera un nouveau tour de vis sur la délinquance des jeunes : prenant exemple sur Christian Estrosi à Nice où sont ciblés les mineurs de moins de 13 ans hors de leur domicile après 23 heures, Tony Géros sera plus sévère, puisqu’il a l’intention d’instaurer un couvre-feu à partir de 22 heures pour les moins de 16 ans.

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Il espère ainsi mettre fin aux « pelotons de jeunes » à vélo qui circulent la nuit sans lumières, « sans se soucier du risque pour eux-mêmes et pour les automobilistes ».