Le conseil municipal de Papara a décidé jeudi de clôturer son dépotoir pour éviter que d’autres déchets y soient déposés. La commune va également retirer définitivement les carcasses présentes sur le site et arrêter l’activité de moto cross. Mais pour ce qui est de la réhabilitation du site, le tavana Puta’i Taa’e affirme ne pas avoir les financements nécéssaires.
Le conseil municipal de Papara a évoqué jeudi les résultats du diagnostic réalisé sur le dépotoir de la commune et les différents scénarios pour le réhabiliter. En 2015, la commune avait fermé ce dépotoir à la suite d’une plainte du Pays pour « défaut d’autorisation d’exploitation (…) et pollutions de toutes natures qui en découlent ». La fermeture devait s’accompagner d’une étude des risques sur les sols. Elle a été présentée jeudi aux élus.
Trois scénarios ont été proposés : la réhabilitation in situ avec conservation des déchets enfouis sur site (280 millions de Fcfp), la réhabilitation avec un « remodelage et un traitement de surface localisé pour l’implantation d’une infrastructure de type déchetterie » (380 millions de Fcfp) ; et enfin une réhabilitation complète du site avec « une excavation de l’ensemble des déchets et leur évacuation cers un site autorisé puis un remblaiement avec des terres saines et appropriées » (19 milliards de Fcfp).
Mais avant d’en arriver à ces scénarios, quelques recommandations ont été faites : clôturer le site afin d’éviter tout autre dépôt sauvage, retirer définitivement les carcasses, ou encore arrêter l’activité de moto-cross. Le tavana Puta’i Taa’e se dit prêt à suivre ces recommandations. Mais pour ce qui est de la réhabilitation, il affirme ne pas avoir les financements nécessaires.
Le chargé d’affaires à la Direction de l’environnement, Ryan Leou, affirme que si la commune venait à opter pour la seconde proposition de réhabilitation, le Pays pourrait lui venir en aide à travers le contrat de projet. « On ne peut pas avoir de demie mesure, il faut aller au bout de la réhabilitation quel que soit le scénario », estime Ryan Leou.
Une étude effectuée en 2015 a démontré qu’il existe plus de 250 décharges qui devraient être réhabilitées uniquement sur Tahiti et Moorea.