ACTUS LOCALES

« Pas besoin d’aller tirer les électeurs par les cheveux » : Édouard Fritch ne veut ni courir après Naumi Mihuraa, ni après le RN

Les deux candidates du Amui Tatou, Nicole Sanquer et Pascale Haiti-Flosse, ont déposé leurs candidatures pour le second tour des législatives ce lundi matin. Toutes les deux appellent les abstentionnistes à se mobiliser et opposent, comme le président du Tapura, la sécurité de l’autonomie à l’incertitude de Maohi Nui. Édouard Fritch et Moerani Frébault se déplaceront eux-mêmes à Raiatea (3e circonscription), où la présence de Naumi Mihuraa au premier tour a divisé les voix autonomistes. 
Ce lundi matin sur les marches du Haut-commissariat, Nicole Sanquer plaçait l’enjeu des législatives sur le plan de l’avenir de la Polynésie :« continuer avec un partenaire privilégié qui est la France qui nous aide, ou faire confiance à un projet de Maohi Nui dont on ne connait pas les contours? »
Même raisonnement pour Pascale Haiti-Flosse : « Les députés indépendantistes ont des comptes à rendre à la population », dit-elle, ajoutant que « l’autonomie est en danger ».
« Pas besoin d’aller tirer les électeurs par les cheveux », dit Édouard Fritch
Édouard Fritch va-t-il « passer un coup de fil » à Éric Minardi, qui dit l’attendre, pour obtenir un soutien officiel du Te nati – RN et ses 1 240 voix (4,69%) de la deuxième circonscription ? « On a décidé de voir les voix d’une façon plus globale », répond, sans répondre, le leader du Tapura.
Le président du Tapura et Moerani Frébault se déplacent cette semaine à Raiatea.  Va-t-il tenter tenter de convaincre Naumi Mihuraa, visiblement bien décidée à ne pas donner de consigne, et qui s’est agacée sur les réseaux sociaux de l’insistance de responsables autonomistes ? Non, assure-t-il, précisant « ne pas savoir qui lui avait passé tous ces coups de fil ». « Elle a raison : il ne faut pas harceler les gens comme ça. C’est vrai que les électeurs sont attirés beaucoup plus par certains candidats que par d’autres, mais pour un deuxième tour, il faut leur laisser le choix », poursuit le maire de Pirae, qui dit compter sur les abstentionnistes, et veut « mobiliser les maires concernés, discuter avec eux, les encourager à appeler ces électeurs à aller voter ».  « Ce que nous défendons aujourd’hui,  à savoir cette autonomie au sein de la République, c’est un choix important à faire face au Tavini qui continue à prôner l’indépendance, insiste-t-il. Je crois que les électeurs ont de quoi choisir et on n’a pas besoin d’aller les tirer par les cheveux pour les faire voter. »

 

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