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Un diagnostic réalisé en mai 2015 révèle la présence d’amiante dans le sol souple de la zone de fret de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, a révélé mercredi Polynésie la 1ère. Des résultats qui inquiètent le comité d’hygiène et de sécurité (CHSCT) d’Air Tahiti. La direction d’Aéroport de Tahiti (ADT) assure de son côté qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. « On est cinq fois en dessous des seuils d’alerte de présence d’amiante », déclare le directeur d’ADT, Eric Dumas, après l’étude d’atmosphère réalisée la semaine dernière dans les locaux concernés.
De l’amiante découverte dans la zone de fret domestique et internationale utilisée par Air Tahiti à l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Ce sont les conclusions, révélées mercredi soir par Polynésie la 1ère, d’une mission de « repérage des matériaux et produits contenant de l’amiante » réalisée avant les travaux de rénovation débutés en août 2017. Une étude obligatoire pour ADT dans le cadre du projet de réaménagement et de rénovation de la zone de fret.
Si l’étude a été réalisée en mai 2015, elle n’a été remise à Air Tahiti que le 5 octobre dernier après que le comité hygiène et sécurité (CHSCT) avait saisi la direction du travail. Très précisément, l’amiante a été retrouvée dans la colle utilisée pour le sol souple des bureaux, de la salle de repli et du palier de l’escalier.
« Pas de risques majeurs », selon ADT
Interrogé sur le sujet, le directeur d’ADT, Eric Dumas, indique qu’il n’y a pas de risque pour les agents et le public tant que les parties amiantées ne sont pas exposée.
De son côté le CHSCT pointe du doigt l’usage quotidien de certains endroits où le revêtement est détérioré. Une analyse d’atmosphère, qui mesure la quantité de poussière d’amiante dans l’air, a donc été menée la semaine dernière. Une mesure « plus psychologique que préventive » affirme Eric Dumas. ADT a reçu mercredi les conclusions des analyses, qui indiquent des taux bien en dessous des seuils d’alerte.
Pourquoi avoir attendu trois ans pour que le CHSCT obtienne le fameux rapport ? « On aurait dû les prévenir avant, mais il n’y avait pas de risques majeurs », explique le directeur d’ADT. « Il n’y a pas de volonté de cacher quoique ce soit, ce sont des résultats marginaux sur l’ensemble de la zone étudiée ». Eric Dumas affirme que l’attention de la direction a été « détournée » de ce diagnostic puisque, dans le même temps, l’obtention du permis de construire pour la rénovation de la zone de fret était suspendue par un problème administratif. « Cela nous a fait suspendre toutes les études préliminaires aux travaux, dont fait partie le diagnostic d’amiante », indique le directeur d’ADT.
La première phase des travaux de rénovation de la zone de fret a débuté en août 2017. Il faudra attendre janvier prochain pour voir démarrer les travaux de la zone amiantée, « après la plus grosse période d’activité d’Air Tahiti, après les fêtes ». Les différentes zones amiantées seront alors isolées et une société de désamiantage sera chargée de traiter l’amiante via la technique dite « d’encapsulage ».