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Pas d’interdiction d’exercer pour le chirurgien violent

© Cédric Valax

Le tribunal correctionnel de Papeete a condamné mardi les deux médecins qui s’étaient battus au bloc opératoire de la clinique Cardella en octobre 2016. Les juges n’ont pas suivi les réquisitions du parquet qui demandait une interdiction d’exercer à vie contre le chirurgien à l’origine de l’échange de coups, Maxime Valla.

Le chirurgien Maxime Valla et l’anesthésiste Patrick Parizot ont finalement été tous deux condamnés par le tribunal correctionnel de Papeete, à la suite de la bagarre au bloc opératoire en octobre 2016. Après un différend sur le protocole de soin lors du réveil d’une patiente, les deux hommes en étaient venus aux mains en pleine salle d’opération. Le chirurgien frappant d’abord l’anesthésiste à deux reprises, avant que l’anesthésiste n’assène un coup de tête au chirurgien. Placé en garde à vue, le chirurgien avait ensuite été dépisté positif à l’Ice et aux amphétamines.

Pour autant, le tribunal a relaxé le chirurgien des chefs de « mise en danger de la vie d’autrui » et de « détention de stupéfiants » pour lesquels il était poursuivi, estimant que la mise en danger de la patiente opérée n’était pas établi avec certitude. Conséquences, le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui demandait l’interdiction d’exercer à vie contre le chirurgien. Le docteur Maxime Valla a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 500 000 Fcfp d’amende, et au versement de 80 000 Fcfp de dommages et intérêts à un journaliste qu’il avait menacé de mort lorsque le fait-divers était sorti dans les médias. L’anesthésiste Patrick Parizot a de son côté été condamné à 500 000 Fcfp d’amende.