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Pascale Haiti : « Je pense que le problème vient des Raromata’i »

La candidate autonomiste issue du Amuitahira’a, à l’issue d’un parcours honorable – 41,08% au premier tour et 49,13% au second tour – estimait samedi soir que le manque de mobilisation autonomiste aux Raromata’i est l’une des principales raisons qui lui a fait rater l’avion pour Paris, à 592 voix près sur l’ensemble de la 3e circonscription.

Pascale Haiti-Flosse, parachutée sur la 3e circonscription moins de deux semaines avant le premier tour, a surpris par son impact dans les urnes, malgré des performances inégales dans les débats. Après avoir rassemblé 41,08% des suffrages exprimés au premier tour alors que Naumi Mihuraa captait plus de 3 000 voix, elle affiche un score de 49,13% au second tour : sans surprise, Faa’a reste acquise aux indépendantistes et a voté pour Mereana Reid-Arbelot à 63,1% samedi. Punaauia lui a en revanche apporté 63,1% des suffrages exprimés, « une grande satisfaction » déclarait-elle aux côtés de Simplicio Lissant à l’annonce des résultats de la commune.

Elle s’est donc tournée vers les Îles Sous-le-Vent pour chercher les raisons de cette défaite. Naumi Mihuraa, déçue de ne pas avoir été choisie par le Tapura, avait décidé de faire cavalier seul au premier tour, soutenue par le Rassemblement national et appuyée par sa mère Lana Tetuanui qui présentait sa démission du Tapura. La jeune femme avait ouvertement marqué son « respect » et son « amitié » pour Mereana Reid-Arbelot sur les plateaux de télévision, et s’était refusée à donner une consigne de vote entre les deux tours. Malgré un programme illisible, et sans considération de la part des maires des Raromata’i, leur reprochera-t-elle plus tard sur les réseaux sociaux, elle avait obtenu 11% des suffrages exprimés au premier tour.  Face à ce hold-up sur les voix autonomistes, qui plus est de la part de quelqu’un qui est encore salariée de l’association Tapura Huiraatira, Édouard Fritch s’était rendu en début de semaine aux Raromata’i, bras dessus bras dessous avec le fraîchement élu Moerani Frébault, pour convaincre les tavana de rameuter leurs troupes en faveur de Pascale Haiti-Flosse.

Hormis Bora Bora et Maupiti, aucune des communes des Îles Sous-le-Vent n’a donné la majorité à la candidate autonomiste dans ce deuxième tour. Ni Huahine dirigée par Marcelin Lisan, ni Tahaa dirigée par Patricia Amaru, ni Uturoa dirigée par Matahi Brotherson, ni Taputapuatea dirigée par Thomas Moutame, ni Tumaraa, fief de Cyril Tetuanui. Samedi soir au QG du parti, à la question « Que s’est-il passé ? », Edouard Fritch soufflait : « Son nom ! » Et peut-être plus que son nom, son origine marquisienne : les Raromata’i auraient reculé devant la perspective de deux députés marquisiens. Régionalisme, quand tu nous tiens… « Ça va se régler plus tard », concluait Édouard Fritch qui part lundi soir pour 15 jours hors du territoire.

 

 

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