Les communes qui composent la SPL Te Uira Api No Raromatai ont vu leur requête en référé, demandant à EDT une meilleure transmission des documents nécessaires à la continuité du service public, rejetée par le tribunal administratif, à une semaine de la passation.
Fébrilité à Tumara’a, Taputapuatea, Huahine et Tahaa qui reprennent la semaine prochaine la distribution de l’électricité à EDT. Regroupés dans une société publique locale, Te Uira Api No Raromatai, ces communes préparent la transition et ne sont pas satisfaites des documents transmis par EDT, qui sont selon elles incomplets ou inexploitables informatiquement. Elles avaient donc déposé une requête en référé-mesures utiles au tribunal administratif, qui a entendu les deux parties mercredi et rendu sa décision ce vendredi.
Fichiers clients, liste des « biens de retour et de reprise », codes relatifs au système « Cash Power », et éléments de paie des 28 employés qui seront transférés à la nouvelle société étaient les principales demandes des communes. La SPL est déjà en négociation avec la CSIP pour la reprise des salariés, qui demandent les mêmes conditions dont ils bénéficiaient chez EDT, mais difficile là aussi de s’y retrouver. Aucun n’a les mêmes avantages (Kw/h gratuits, prime carburant par exemple, prime de motivation…), et il sera difficile pour eux d’obtenir les mêmes primes, particulièrement celle qui étaient calculées sur le chiffre d’affaire global d’EDT. Même si la formule du calcul de ces primes est connue, dans le nouveau contexte de la SPL, elles ne seront certainement pas à la même hauteur.
Les 4 communes des îles Sous-le-Vent n’ont pas eu gain de cause. Car de son côté, EDT maintient qu’elle a transmis dès février dernier les éléments qu’elle est tenue de fournir comme prévu par les accords, qu’elle a toujours parfaitement fonctionné avec trois bases de données différentes, et qu’elle fournira les éléments supplémentaires au 31 mars, lorsqu’ils seront complets et clôturés. La SPL a tenté de jouer la carte de la coopération dans l’intérêt général de la continuité du service public, mais EDT estime qu’elle a rempli ses obligations. Le tribunal administratif aussi : rien dans les accords n’oblige EDT à coopérer davantage, et il faut donc attendre le 31 mars pour parler de transmission incomplète : la requête et rejetée, et le travail du nouveau distributeur d’électricité s’en trouvera sans doute quelque peu compliqué.