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Pays et syndicats vers un accord sur la retraite à 60 ans

© Elodie Largenton

Maintenir l’âge de départ à la retraite à 60 ans, mais en passant de 35 à 38 annuités pour sauver la retraite : c’est le compromis vers lequel se dirigent les syndicats de salariés, les représentants du patronat et le Pays. Tous se sont rencontrés jeudi après-midi, au ministère de la Santé. Les partenaires sociaux sont invités à faire part de leurs remarques et suggestions avant le prochain conseil des ministres, lors duquel le ministre de la Santé entend présenter la réforme de la PSG à l’ensemble du gouvernement.

« On est d’accord, mais pas forcément sur tout » : la formule est d’Olivier Kressmann, le patron du Medef, et elle résume bien la situation. Les syndicats de salariés, les représentants du patronat et le Pays sont tombés d’accord sur un point essentiel dans le cadre des négociations sur la réforme de la Protection sociale généralisée (PSG) : l’âge de départ à la retraite sera maintenu, pour le moment, à 60 ans. « On est parti de la lettre que l’intersyndicale nous avait adressé, on a débattu des économies qu’on pouvait réaliser sur la maladie et on en est venu à exprimer un projet de texte qui permet de fixer un certain nombre de paramètres », rapporte le ministre de la Santé, Jacques Raynal. Le Pays a donc accepté de renoncer à faire passer l’âge de la retraite à 62 ans contre l’augmentation des annuités, de 35 à 38.

Du côté du patronat, Olivier Kressmann confirme qu’un accord a été trouvé sur le maintien de l’âge de départ à la retraite à 60 ans, mais il précise qu’il est déjà envisagé de réfléchir à un passage « à 62 ans peut-être d’ici 2024 ». En attendant, il faut se mettre d’accord sur le salaire minimum de référence (SMR) – le calcul pourrait être fait sur les 20 meilleures années et non plus sur les dix meilleures années. Là-dessus, il n’y a pas unanimité pour le moment, rapporte le patron du Medef.

Lors de la réunion, le Pays a présenté une simulation des réserves de la retraite, fondée sur une estimation de l’augmentation de la masse salariale de 2% à partir de l’an prochain (1 800 emplois créés par an).

Le gouvernement a, par ailleurs, donné son aval pour la mise en place rapide d’un comité d’orientation des retraites. Une « urgence » pour Olivier Kressmann. Dans ce cadre, les organisations syndicales se retrouveraient régulièrement avec « des techniciens pour définir l’évolution du système de retraite », précise le ministre de la Santé.

Enfin, deux doutes subsistent encore. Le premier concerne la cotisation des emplois en CAE que demande les partenaires sociaux. Cela reste à arbitrer pour le gouvernement. La seconde concerne la prise en charge de l’Allocation complémentaire retraite (ACR). Le gouvernement est d’accord pour prendre en charge l’allocation pour les retraités avec moins de 15 ans de cotisation, mais de garder la contribution de 0,51% sur les salaires pour ceux de plus de 15 ans de cotisation.

La réforme présentée le 6 décembre

Jacques Raynal attend un retour des syndicats en début de semaine prochaine. Aucune nouvelle réunion n’est prévue, « ce n’est pas forcément nécessaire, je crois qu’on s’est tout dit », estime le ministre, qui compte présenter la réforme de la PSG lors du prochain conseil des ministres, mercredi 6 décembre.

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1 Commentaire

  1. tama
    1 décembre 2017 à 9h38 — Répondre

    Avez vous parlé au territoire de ne plus financer les syndicats Ses économies seraient de 800 000 000 F pourraient servir a autres choses ,Je compte dans mon calcul les personnes dans les d’administrations qui sont des syndicalistes et qui ne travail pas , Ils y en auraient 130

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