ACTUS LOCALESJUSTICE Peines allégées en appel pour le Street Shop de Papeete Pascal Bastianaggi 2020-05-28 28 Mai 2020 Pascal Bastianaggi © Benoit Buquet Le délibéré de l’affaire du Street Shop de Papeete, qui mettait à la vente des graines de cannabis de collection et d’autres objets estampillés de feuilles de cannabis, est tombé ce jeudi. Nicolas Veyssiere a été condamné à six mois de prison avec sursis et une amende d’un million de Fcfp, et Anthony Tutard à deux mois de prison avec sursis. Soit des peines allégées par rapport à celles prononcées en première instance. Le Street Shop, ouvert en février 2018, proposait à la vente des pipettes, des grinders et autres objets, ainsi que des graines de cannabis de « collection ». Les trois hommes à l’origine de ce commerce avaient été poursuivis par la justice en avril 2019, pour « détention et vente non autorisée de stupéfiants » et « provocation à l’usage ou au trafic de stupéfiants ». En première instance Nicolas Veyssiere, fournisseur et financier du Street Shop, avait été condamné à 15 mois de prison avec sursis ; Anthony Tutard, commercial et livreur, à 8 mois avec sursis ; et Cédric Tournier, gérant du shop, à 10 mois avec sursis. Celui-ci s’était désisté de son appel. Si en première instance le tribunal avait relaxé les trois hommes sur le chef de « détention et vente non autorisée de stupéfiants » en l’occurrence les graines de cannabis dites « de collection » autorisées à l’époque avant d’être interdites par un arrêté, en revanche il a retenu la « provocation à l’usage ou au trafic de stupéfiants ». C’est sur ce point que Nicolas Veyssiere et Anthony Tutard avaient fait appel. Ce jeudi le délibéré a été rendu, et Nicolas Veyssiere a été condamné à six mois de prison avec sursis mais devra payer une amende d’un million de Fcfp. Quant à Anthony Tutard, il a écopé de deux mois de prison avec sursis. Les deux questions prioritaires de constitutionnalité que Me Millet avait posées sur l’atteinte à la liberté d’expression et l’absence de précision sur la provocation à l’usage de stupéfiants, ont toutes deux été rejetées. Me Millet pense se pourvoir en cassation avec l’accord de son client car, « on devrait, dans notre démocratie, pouvoir parler librement des stupéfiants et de leurs effets positifs quand ils en ont.» https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/05/STREET-SHOP-SON-01.wav À lire : L’affaire du street shop en cour d’appel Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)