Qui mérite selon vous le titre de personnalité de l’année 2016 ? C’est l’objet du grand sondage lancé par Radio 1. En lice, 24 femmes et hommes du fenua qui ont, à leur façon et dans leur domaine, marqué l’actualité en 2016. Et pour vous aider à faire votre choix, la rédaction de Radio 1 vous propose leur portrait. On poursuit avec le président du Tahoeraa, Gaston Flosse.

Si Gaston Flosse est bien convaincu d’une chose c’est qu’il a encore un avenir en politique. Un avenir qui passe nécessairement par un retour au pouvoir en 2018. Encore faut-il que la justice ne l’en empêche pas. Et l’année a très mal commencé pour le Vieux Lion avec le délibéré de la cour d’appel de Papeete dans l’affaire du SED. Gaston Flosse a écopé de 18 mois de sursis, 2 millions de Fcfp d’amende et 2 ans d’inéligibilité. Une peine qu’il fini par accepter pour pouvoir se présenter en 2018. Sauf que le tribunal a aussi rejeté sa demande de « confusion de peine » avec celle prononcée dans l’affaire des « Emplois fictifs » et qui s’achève en 2017. Pour le procureur général de Papeete, les deux peines sont donc cumulables et Gaston Flosse est présenté comme inéligible jusqu’au 22 juillet 2019. Mais les avocats de Gaston Flosse n’ont pas la même vision des choses et parlent du 1^er mars 2018. A temps donc pour le scrutin des territoriales. Pour finir sur le volet judiciaire, Gaston Flosse a également été condamné à une simple amende de 2 millions de Fcfp pour « recel de détournement de biens appartenant à la Polynésie française » dans l’affaire de la vaisselle de la présidence. Une peine insuffisante pour le parquet qui a fait appel de la décision. Le parquet qui a également formé un pourvoi en cassation après la relaxe de Gaston Flosse dans l’affaire du rachat de l’atoll Anuanuraro par le Pays en 2002. Gaston Flosse qui n’en a pas fini avec la justice puisque la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a saisi la justice concernant les déclarations du patrimoine mobilier de l’ancien président et ancien sénateur de la Polynésie française. Gaston Flosse visé par une nouvelle enquête préliminaire portant sur la comptabilité de la SCI de son ancien hôtel particulier, rue de Ranelagh à Paris. Malgré ces nouveaux déboires judiciaire, Gaston Flosse poursuit inlassablement son travail de terrain avec des meetings quotidiens, dont on a pu constater l’efficacité lors du scrutin de 2013. Gaston Flosse a également présenté sa proposition de loi constitutionnelle portant statut de pays associé. Une proposition qu’il a annoncé vouloir négocier avec le prochain Président de la République. Mais il faudra attendre le mois d’octobre pour un véritable coup de théâtre politique dont seul Gaston Flosse a le secret. Boudé par Alain Juppé qui l’a accusé d’avoir contribué à l’instabilité du Pays, le leader du Tahoeraa a choisi d’apporter son soutien à la candidature de son meilleur ennemi, Nicolas Sarkozy, que Gaston Flosse lui-même a longtemps accusé d’être à l’origine de sa chute en Polynésie ! Reste que le Tahoeraa a enregistré de très bons résultats en soutenant Nicolas Sarkozy, puis François Fillon lors des primaires de la droite et du centre. Des résultats qui, pour le camp orange, démontrent que Gaston Flosse arrive encore à fédérer.

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