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Peu de changements dans le deuxième gouvernement de Moetai Brotherson

Le président a dévoilé la composition de son nouveau gouvernement, au terme de sa première année de mandat. Hormis le départ, déjà annoncé, d’Eliane Tevahitua, l’exécutif ne présente aucune nouvelle tête. Ses différents portefeuilles ont été redistribués, au profit notamment de Minarii Galenon, qui récupère la vice-présidence.

Aucune nouvelle tête dans ce gouvernement Brotherson II, et même une en moins. Le seul changement était déjà connu : il s’agit du poste de vice-présidente, jusque-là occupé par Éliane Tevahitua, dont le départ avait été acté la semaine dernière. Cette attribution revient à Minarii Galenon,  qui conserve également ses portefeuilles des Solidarités, de la Famille, de la Condition féminine, des personnes non-autonomes, et des thématiques LGBTQ+, et qui hérite aussi des Relations avec les institutions. Elle dit n’avoir appris la décision finale du président que ce matin même.

Moetai Brotherson a précisé qu’il souhaitait absolument qu’une femme occupe la vice-présidence, et Vannina Crolas a été pressentie. Un choix « pas évident » mais « validé lors de discussions avec le Tavini », a-t-il dit, avant de saluer en Minarii Galenon « une femme d’expérience en politique » dotée d’un sens de la diplomatie qui devrait lui permettre de « calmer les ardeurs des uns et des autres ».

Portefeuilles supplémentaires pour Taivini Teai, Ronny Teriipaia, Nahema Temarii et Moetai Brotherson 

En revanche, Minarii Galenon laisse le Logement et l’Aménagement à Moetai Brotherson. Elle reconnaît les difficultés rencontrées au Logement, sur « les délais d’exécution et les financements à trouver« , et estime que ce changement est un bon signe, qui prouve qu’ « il a compris qu’il faut que les gens soient logés, tout d’abord pour retrouver leur dignité. » Le président du Pays aura aussi en charge le Foncier, jusqu’ici entre les mains d’Éliane Tevahitua, en plus de ses attributions relevant du Tourisme, des Transports aériens internationaux, de l’Égalité des territoires, des affaires internationales, de l’Économie numérique et des conséquences des essais nucléaires.

Mais cela ne veut pas dire que cette composition gouvernementale est fermement gravée dans le marbre. Moetai Brotherson indique qu’il se donne « six mois pour évaluer la situation »  et « renforcer son cabinet » avec des « personnes aguerries » pour l’assister dans la gestion de ces ministères supplémentaires.

C’est ainsi qu’on devrait voir arriver au cabinet du président Oraihoomana Teururai, brièvement directeur par intérim de l’OPH et reparti depuis à la Délégation à l’Habitat et à la Ville, et dont l’arrêté de fonctions à la DHV a été publié ce lundi au Journal officiel.

Le ministère de la Culture revient à Ronny Teriipaia, en plus de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Le portefeuille de l’Environnement revient, lui, à Taivini Teai, déjà chargé de l’Agriculture, des Ressources marines, de l’Alimentation, de la recherche et de la cause animale. Nahema Temarii récupère l’Artisanat, elle qui gérait déjà les Sports, la Jeunesse et la prévention de la délinquance.

Pas de changement en revanche sur le bureau de Vannina Crolas (Fonction publique, Emploi, Travail, Modernisation de l’administration, et formation professionnelle) qui ajoute à son arc le développement des archipels, ni sur celui de Jordy Chan (Grands travaux, Équipement, Transports), pas plus que pour Cédric Mercadal (Santé, Prévention et réforme de la protection sociale généralisée) ou Tevaiti Pomare (Économie, Budget, Finances, Énergies).

Quant à la feuille de route des ministres, elle reste quasiment la même, dit Moetai Brotherson, même s’il faudra « ajuster un peu les voiles ».

Dès la fin de l’annonce de la redistribution des ministères, comme lancé sur la scène par un régisseur en coulisses, Oscar Temaru est entré dans la salle pour prendre place à l’extremité de la table du gouvernement. Interrogé sur le départ d’Éliane Tevahitua, Oscar Temaru a fourni une réponse encore différente : après Tony Géros qui disait ne pas avoir été au courant, puis Moetai Brotherson qui affirmait en avoir parlé avec le président et le vice-président du Tavini, Oscar Temaru a répondu « Ah ça, ça fait déjà plus d’un an. Parlons d’aujourd’hui, faut aller de l’avant. »

 

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1 Commentaire

  1. Louloute
    4 juin 2024 à 14h20 — Répondre

    1/ ce n’est pas un remaniement ministèriel, c’est une tribune politique à la Oscar comme il aime bien faire pour prôner son indépendance qu’il n’aura jamais de son vivant, 2/ ce n’est pas un remaniement ministèriel, c’est une redistribution de portefeuilles tout simplement, on garde toutes et tous les mêmes, on voit le résultat après une année alors on ne change pas une équipe qui perd ou qui ne gagne pas….., ça dépend de quel côté on regarde !!!!!, pauvre et triste Polynésie Française…..

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