Le maire de Arue, Philip Schyle, a été mis en minorité jeudi soir par son conseil municipal sur l’épineuse question du retrait des fonctions de son premier adjoint, Jacques Deane, après la condamnation de la mairie d’Arue en juillet dernier pour ne pas avoir su protéger sa DRH notamment du « harcèlement sexuel et moral » dudit premier adjoint. L’entourage de Jacques Deane ne cache désormais plus les ambitions du premier adjoint pour les municipales de 2020.
En juillet dernier, la commune de Arue avait été condamnée par le tribunal administratif de Papeete à indemniser la directrice des ressources humaines (DRH) de la commune pour n’avoir pas su la protéger notamment du « harcèlement sexuel et moral » du premier adjoint Jacques Deane.
En août dernier, le maire Philip Schyle avait été enjoint par cette décision de justice de retirer les délégations de son premier adjoint. Comme l’impose le code général des collectivités territoriales (CGCT) après une telle décision, le conseil municipal était tenu de voter pour ou contre le retrait des fonctions du premier adjoint de la commune.
Jeudi soir, le conseil municipal a donc été réuni pour un vote à bulletin secret sur cette question très épineuse. Et contre toute attente, le maire Philip Schyle a été lâché par une partie de sa majorité pour être mis en minorité sur ce vote. En effet, 13 conseillers municipaux ont voté « contre » le retrait des fonctions du premier adjoint et 11 ont voté « pour ».
La crise est donc ouverte à Arue autour d’une affaire qui divise la majorité au conseil municipal. Jeudi soir, sur les réseaux sociaux, les proches de Jacques Deane ne cachaient plus les velléités du premier adjoint de se lancer dans la course aux municipales de 2020 contre Philip Schyle. Interrogé vendredi matin à l’assemblée, le maire de Arue n’a pas souhaité faire de commentaires.