Le médecin, ancien dirigeant de l’hôpital de Moorea, avait été nommé directeur de la Santé en août 2023. Moins d’un an plus tard, il quitte ses fonctions « d’un commun accord » avec le ministère. Remplacé, par intérim, par Karine Vannes jusque-là directrice adjointe, Philippe Biarez peut ouvrir ses droits à la retraite de la fonction publique. Il fait toutefois le choix de continuer à exercer dans le conseil, la formation, l’associatif ou au travers de missions de vacations à l’hôpital de Moorea… ou aux Marquises, dès lundi.
En août 2023, après plusieurs semaines de suspens, le Dr. Philippe Biarez était nommé par le nouveau gouvernement au poste de directeur de la Santé, quittant ainsi la direction de l’hôpital de Afareaitu. Le président Moetai Brotherson et son ministre de la Santé Cédric Mercadal viennent de mettre fin à ses fonctions, par un arrêté daté du 26 juin et publié ce vendredi au Journal officiel. Cette année de mandat a été marquée par le lancement de nombreux projet de réformes du secteur de la santé par le ministère, mais aussi d’importantes tensions avec le personnel des hôpitaux périphériques et des dispensaires, entre menaces de grève, plaintes sur les conditions de travail ou le manque de moyens et difficultés de recrutement. En février dernier, Philippe Biarez s’était officiellement inquiété des mesures de contrôle de la masse salariale du Pays décidé par le ministère de la Fonction publique de Vannina Crolas et la présidence. Karine Vannes, jusqu’à présent directrice adjointe de la DSP, prend donc les rênes de la direction par intérim.
« Je pense pouvoir être plus utile comme cela »
[Mise à jour 15h30] Contacté, le Dr Biarez précise que ce départ coïncide avec l’ouverture de ses droits à la retraite de la fonction publique territoriale. Sa mission aurait pu être renouvelée, mais ce départ aurait été décidé « d’un commun accord » avec le ministère. Le médecin regrette, vu le « contexte » actuel du secteur de la Santé, et la lourdeur de la tache administrative dans cette direction comptant plus de 1300 agents, regrette de ne pas avoir pu mener à bien les « projets de santé » qu’il souhaitait porter. Philippe Biarez ne compte toutefois pas raccrocher. D’abord dans ses activités cliniciennes, qu’il n’a jamais vraiment quitté : dès lundi, il assurera un remplacement aux Marquises, et pourrait aussi être appelé pour des vacations à l’hôpital de Moorea à l’avenir. Le médecin parle aussi de poursuivre son action « dans le cadre associatif », « la formation », voire même le conseil en santé publique. « Je pense pouvoir être plus utile comme cela », confie-t-il. |