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Photographie : « Vahine Tatau » de Lucien Pesquié

Avant son décès en 2019, le photographe Lucien Pesquié travaillait sur un livre consacré au tatouage féminin en Polynésie. Sa fille Vanessa a mené ce travail à son terme, et le livre sort à la mi-septembre en librairie.

C’est en photographiant les artistes du Heiva i Tahiti durant plus de 20 ans que le photographe Lucien Pesquié s’est intéressé à l’essor du tatouage chez les femmes. Après son décès en mars 2019, sa fille Vanessa s’est donné pour mission de faire vivre l’œuvre de son père, dont une partie reste encore à faire découvrir au grand public. Elle était de passage à Tahiti et a présenté le livre samedi matin, lors d’une séance de dédicace à la librairie Odyssey, en compagnie de Jean-Luc Bodinié, des éditions Api Tahiti qui publient le livre.

Ce renouveau du tatouage féminin, Lucien Pesquié voulait en faire un livre célébrant « son amour de la vahiné et celui du tatouage et de la culture polynésienne »  : un travail photographique qu’il avait fait durant les 5 dernières années de sa vie, sans avoir le temps de voir le produit fini.

Aucun visage, l’ouvrage donne toute la place à l’encre sur la peau, dit Vanessa Pesquié. Le livre renferme plus de 150 clichés, représentant le travail d’une soixantaine de tatoueurs, qui sont cités : « ça permet aux gens qui auraient un coup de cœur de trouver le tatoueur. 90% d’entre eux sont de Tahiti et ses îles. » Vanessa Pesquié tenait à ce que le livre soit réalisé au fenua : outre l’éditeur, l’infographiste est elle aussi polynésienne, c’est d’ailleurs une danseuse de Hei Tahiti. Vanessa, qui a créé l’entreprise Lucien Pesquié Photography pour continuer à diffuser le travail de son père, y compris sur des produits dérivés comme des parapluies et des foulards, projette un autre livre à partir des archives paternelles, « un tifaifai de la Polynésie, du paysage à la vahine en passant par la bijouterie d’art et les fleurs. »

 

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