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Plan de transition alimentaire : 10 ans pour « changer les mentalités et les comportements »

La Direction de l’agriculture a fait un point d’étape, ce lundi, sur son projet de plan de transition alimentaire. L’objectif est simple : transformer notre système alimentaire en faisant en sorte que tout le monde puisse se procurer de manière durable des produits sains à un prix abordable. La mise en œuvre, elle, sera beaucoup plus complexe.

Un point d’étape sur l’avant-projet de plan de transition alimentaire, avec l’ambition d’améliorer la santé de la population et d’assurer la sécurité et l’autonomie alimentaire. C’est ce qu’ont proposé, ce lundi, les représentants respectifs des Directions de l’agriculture, de la santé et de l’éducation. Ce bilan, très attendu par les nombreux acteurs de la société civile, intervient une semaine après que le plan ait été approuvé, à l’unanimité, en Conseil des ministres. L’objectif est plus simple à énoncer qu’à réaliser : transformer le système alimentaire en faisant en sorte que tout le monde puisse se procurer des produits sains à un prix abordable et de manière durable. Un combat « qui n’est pas gagné » malgré les 20 milliards engagés par le gouvernement ces cinq dernières années pour la mise en place d’aides en faveur des agriculteurs, mais aussi de la population. « Même si on n’a pas de marqueurs et de suivis très réguliers, on n’est pas vraiment dans la bonne direction, regrette Philippe Couraud, directeur de la DAG. Utilisons nos ressources, créons de la richesse locale et améliorons la santé. »

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À ce jour, l’avant-projet de plan comporte 90 actions qui pourquivent plusieurs objectifs stratégiques : modifier le comportement alimentaire, augmenter la production dans les archipels, améliorer l’accès à des produits sains et durables, encourager l’autoconsommation, ou encore accélérer les pratiques durables des producteurs. On retiendra par exemple le renforcement du dispositif École en santé, la sensibilisation et l’accompagnement de la population dans la lecture des étiquettes, la lutte contre le gaspillage alimentaire ou encore l’interdiction de la vente de produits à faible valeur nutritionnelle dans les établissements scolaires. Des travaux urgents au vu des chiffres de l’obésité et du surpoids avec entre 40 et 70% de la population adulte touchée. La problématique de l’alimentation n’est pas récente, mais le gouvernement assure que faire de l’alimentation des Polynésiens « un chantier prioritaire » devrait porter ses fruits et permettre la mise en évidence « d’indicateurs » . Le Pays se donne 10 ans pour changer les mentalités et les comportements. « Quand on fait un plan à 10 ans, on sait qu’on est sur des enjeux à long terme », explique encore le directeur de la DAG. Ça ne veut pas dire qu’on n’a pas déjà commencé à aller dans le bon sens. Le but, c’est vraiment de coordonner et de renforcer les actions qui existent déjà, mais aussi de regarder ce qui peut être amélioré. »

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Le calendrier de mise en œuvre de ce plan de transition prévoit un démarrage en juin prochain avec la construction de la gouvernance, le recrutement d’une équipe dédiée et la définition du budget en septembre avec un démarrage et un suivi concret en janvier 2024.