La ministre du Tourisme et du Travail, Nicole Bouteau, a présenté un bilan du dispositif « corps volontaires au développement » (CVD) au gouvernement lors du conseil des ministres ce mercredi. Un dispositif jugé « efficace en matière d’insertion » puisque 43,8% des stagiaires décroche un contrat de travail à la sortie, dont 48,6% en CDI.
La mesure « corps de volontaires au développement » (CVD) a pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Ils sont accueillis en stage, une année complète, dans des entreprises du secteur privé, des coopératives, des associations type loi 1901 ayant plus d’un an d’existence, des services ou établissements publics de la Polynésie française, des communes ou des regroupements de communes.
87,8% des candidats à la mesure sont titulaires d’un diplôme bac+2 à bac+3. 68,3% sont des femmes. La moitié des candidats résident à Papeete et 83,4% d’entre eux vivent dans la zone urbaine de Papara à Mahina. Les trois métiers les plus représentés sont agent administratif, assistant administratif et comptable. Il s’agit essentiellement de métiers dont la formation initiale est disponible sur le territoire (ex : BTS assistant manager, BTS comptabilité gestion, master audit et comptabilité…). Les candidats au CVD recherchent un emploi depuis 2 à 9 mois pour 77,7% d’entre eux et sept stagiaires sur dix (72,6%) recherchent un emploi depuis moins de 6 mois.
500 dossiers par an
Selon une enquête du Sefi, le CVD est efficace en matière d’insertion puisque 43,8% des stagiaires décroche un contrat de travail à la sortie, dont 48,6% en CDI. Plus d’un tiers des stagiaires obtiennent une embauche dans l’entreprise d’accueil. Plus d’un stagiaire sur 10 (12,5%) recherche un emploi une fois son stage terminé.
Entre 2018 et 2020 sur 1 486 dossiers traités, 55,9% des dossiers déposés ont été acceptés, soit 832 dossiers dont 47% en faveur des entreprises du secteur privé et 45% en faveur du secteur public. Près de 1 657 dossiers de CVD ont été réceptionnés au SEFI, soit une moyenne de 500 dossiers par an. En dehors de l’administration, les entreprises du commerce-réparation d’automobiles et de motocycles, des activités financières et d’assurance et des activités spécialisés, scientifiques et techniques représentent près d’un quart des entreprises d’accueil des CVD (23,8%).
Intégrer plus facilement le marché du travail
L’analyse des données a été établie sur la période de 2018 (année de la reprise du dispositif par le Sefi) à 2020. Compte tenu du contexte sanitaire qui a eu un impact important sur l’activité générale du Sefi, l’exercice 2020 n’est pas suffisamment significatif pour dresser un bilan global de la mesure.
Lorsque le CVD a été mis en place il y a une dizaine d’années, c’est la forte proportion des demandeurs d’emploi diplômés ayant plus d’un an de recherche d’emploi qui a motivé le gouvernement de l’époque à créer ce dispositif. Il semble qu’aujourd’hui, les diplômés souhaitent entrer plus rapidement dans la vie active via ce stage en entreprise et évitent ainsi une possible « confrontation difficile » sur le marché du travail. Par ailleurs, on constate ces trois dernières années que certains employeurs (notamment les cabinets comptables et les commissaires aux comptes) incitent aussi les étudiants en fin d’année d’étude à l’Université de la Polynésie française à s’orienter vers un CVD.
Avec communiqué