ACTUS LOCALESPOLITIQUETERRITORIALES

Politique : Ia Ora te Nuna’a tacle Édouard Fritch

Dans un communiqué, le nouveau parti de Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau accuse Édouard Fritch d’utiliser les traditionnels vœux du Nouvel an pour s’exprimer en tant que leader du Tapura plutôt qu’en chef du gouvernement. Et estime qu’il est bien mal placé pour faire la leçon à la presse ou aux chefs de l’administration.

Ia Ora te Nuna’a n’a pas aimé les déclarations du président du Pays pour les vœux à la presse et aux administrations. Particulièrement les piques contre les fondateurs du jeune parti et leurs « ambitions personnelles » qui empêchent le camp autonomiste de partir uni aux élections territoriales. Quid de l’ambition personnelle d’un homme qui espère « 14 ans de règne », se demande le parti bleu et jaune, au lieu de laisser la place pour retrouver l’unité ?

Mais le président ne se rend pas compte qu’il « n’est plus crédible », écrit Ia Ora te Nuna’a qui liste les manquements d’Édouard Fritch : appartenance à « cette bande qui a menti pendant trente ans » – il n’est pas le seul, a-t-on envie de rappeler à Ia Ora te Nuna’a – , « danses du ventre régulières devant le maire de Faa’a (…) pour tenter d’acheter la paix politique », mariage de Tearii Alpha et refus de la vaccination de certains élus, « obsèques dérogatoires » de son directeur de cabinet, mais « le président continue de faire comme s’il n’avait rien à se reprocher.  Il dit avoir compris le mécontentement exprimé par les Polynésiens aux dernières élections législatives mais, dans les faits, il ne change rien : ni son équipe, ni son comportement, ni son mépris et ses insultes, ni ses taxes qui pèsent sur la vie des familles du fenua. » Et le parti co-dirigé par le sénateur affilié à Renaissance en profite pour glisser qu’Edouard Fritch n’a pas seulement perdu le soutien des Polynésiens, mais aussi celui de l’État.

Dans la mise en garde à la presse contre les fake news, Ia Ora te Nuna’a voit l’intention d’Édouard Fritch de réécrire l’histoire à son avantage, et dans l’annonce des bourses majorées pour les futurs journalistes une façon « d’amadouer la presse », qui n’est « pas dupe. » Effectivement, elle ne l’est pas, quel que soit l’auteur des déclarations. Sans doute pas plus que l’administration, que le président du Pays a appelé à la probité et l’efficacité : un discours « indécent » aux yeux de Ia Ora te Nuna’a, de la part d’un homme qui devrait « commencer par appliquer une telle rigueur à son endroit et celui de son entourage. » Bref, c’est la fin de la trêve des confiseurs.

 

Article précedent

Foot : victoire des Tama Ura face au Vanuatu

Article suivant

Wodapalooza : les crossfiteurs polynésiens dans les starting-blocks à Miami

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Politique : Ia Ora te Nuna’a tacle Édouard Fritch