La troisième édition de la plus importante compétition de Crossfit du fenua a pris fin dimanche soir. Après trois jours d’efforts intenses, c’est finalement les favoris, Gonzalo del Rio et Hinatea Montebello, qui ont été sacrés athlète les plus « Fit » dans la catégorie reine, même si les champions métropolitains invités par les organisateurs, et non classés dans la compétition leur ont donné du fil à retordre.
Ils l’ont fait. Pendant trois jours les amateurs de CrossFit du fenua ont pu jauger leur niveau au parc Vairai à l’occasion de la troisième édition des Polynesian Battle Games. Au total, 283 fanas d’haltérophilie, de gym, d’endurance, de musculation… bref d’efforts intenses, se sont affrontés sur huit Wod – « Workout of the day », dans le lexique bourrés d’acronymes et d’anglicismes de la discipline. Objectif : se dépasser et surtout déterminer le « Fittest athlete of French Polynesia », entendez par là l’athlète le plus en forme du fenua.
Haltérophilie, gym, mais aussi natation, course ou prone paddle…
Au programme pour les courageux, de la natation, de la course à pied, du prone paddle en plus des mouvements standards pratiqués en salle de sport par les centaines d’adeptes du pays. Un cocktail explosif qui connaît un succès mondial et pour lequel la Polynésie ne déroge pas à la règle. Pour cette édition 2024, les organisateurs visaient 250 inscrits, mais l’engouement pour la discipline est tel qu’il a fallu revoir ce chiffre à la hausse, et même refuser certaines inscriptions. « Il y a de plus en plus de nouveaux adhérents, assure Arnaud Kressman, organisateur de l’événement. Il y a de plus en plus de gens qui s’y intéressent ». Une communauté CrossFit en plein développement donc, ce qui explique le nombre important d’inscrits dans les catégories débutant et intermédiaire. Pour eux, ils s’agit surtout de se « dépasser » et d’aller « puiser dans ses ressources ».
La catégorie reine des « RX » (l’abréviation anglaise de « as prescribed », c’est à dire sans que le niveau de l’exercice soit « adapté » pour être plus abordable) a rassemblé, hommes et femmes confondus, 25 athlètes. Parmi eux quelques étrangers, invités par l’organisation qui avait fait le choix – sans l’annoncer – de ne pas les intégrer aux podiums. Chez les hommes, Gonzalo Cel rio est ainsi monté sur la plus haute marche même si en pratique c’est Stéphane Ossanga – deux fois vice-champion de France au classement Crossfit « Open » et plusieurs fois médaillé à l’international – qui avait cumulé le plus de points sur les Wod. Une victoire un peu amer, donc pour le compétiteur et coach polynésien qui espère le rencontrer de nouveau le métropolitain sur un autre évènement. « Je suis content, mais en même temps, je ne suis pas content, explique le vainqueur. Je sais qu’il a mérité la première place puisqu’il m’a battu sur plusieurs Wod ». En deuxième position, on retrouve donc Yves Tehau suivi par Toriki Demont, déjà troisième l’année passée.
Chez les femmes, Hinatea Montebello, elle aussi déjà victorieuse l’an dernier a mis tout le monde d’accord. Au coude-à-coude avec Melody Andreani, elle aussi invitée par les organisateurs, a finalement cumulé plus de points que la marraine métropolitaine de l’évènement. En pratique la Française termine deuxième de la catégorie RX, mais elle laisse place, sur le podium à Hinanui Mevel et permet à Poetea Guehenneuc de prendre la troisième place. En « team RX » c’est le binôme D.3.2 composé de Raihau Sienne et Kevin Bellemed qui s’impose. Retrouvez les classements complet ici.