À l’issue d’une journée de négociations, un protocole de sortie de grève a été signée entre la FRAAP et le Pays. Il n’y aura donc pas de blocage des vols domestiques alors que le Salon du tourisme ouvre ses portes demain matin.
S’ils n’ont pas obtenu l’augmentation de 20% des indemnités de sujétion spéciale pour l’ensemble des leurs – Jean-Christophe Bouissou avançait que les autres fonctionnaires du Pays y verraient une injustice – les pompiers d’aérodromes ont obtenu un réajustement de ces ISS pour plusieurs métiers, particulièrement pour ceux exerçant sur les aérodromes qui reçoivent plus de 10 000 passagers par an.
Une nouvelle indemnité de sujétion spéciale est toutefois créée pour les chefs adjoints, qui ne touchaient rien lorsqu’ils remplaçaient leurs supérieurs. Pour reconnaître les fonctions effectivement assumées par les plus formés et expérimentés, des discussions vont également démarrer dans le mois qui vient publique pour la création d’un nouveau métier, « chef SSLIA (Service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs) d’aérodrome ».
Le Pays s’engage également à mettre en place l’examen professionnel du statut particulier des pompiers d’aérodromes, attendu depuis 2021 et dont l’absence freine l’évolution des carrières. En outre un concours de recrutement de 29 postes sera organisé avant la fin du 1er semestre 2024.
Le résumé de Heremoana, chef d’aérodrome à Tikehau, et de Gérard Barff, secrétaire général adjoint de la FRAAP :
Enfin, le vice-président et ministre en charge des transports interinsulaires, Jean-Christophe Bouissou, s’engage par écrit à la mise en œuvre de ces mesures selon un calendrier établi d’un commun accord, et à maintenir le dialogue social à l’avenir – plusieurs des revendications étaient des redites de celles d’octobre dernier, et les syndicalistes pointaient du doigt la difficulté des rapports avec le directeur de l’Aviation civile Georges Puchon.
Avant de signer, Jean-Christophe Bouissou a déclaré que le pays ne « peut pas se permettre » de paralyser le tourisme, et que le coût des avancées obtenues par les pompiers est « supportable »