Exceptionnellement, nous publions ce vendredi la tribune de Porinetia Ora en remplacement de celle programmée du Ia Tura To’u Fenua que nous n’avons pas reçu.
La rédaction de Radio1
Porinetia Ora affirme que ce secteur largement sous exploité est susceptible de permettre la création de 500 emplois par an pendant au moins 5 ans.
Notre ambition en matière de nouvelles technologies de l’information repose sur trois axes :
- Pour notre jeunesse : rompre la fracture numérique
- L’application en Polynésie du programme dit du « Passeport Numérique » et de la directive européenne Initiative CEE 2010
- Un accord avec l’école révolutionnaire « 42 »
Pour notre jeunesse : rompre la fracture numérique
La fracture sociale entraine la fracture numérique. En d’autres termes ; les familles a faibles revenus n’ont pas les moyens de financer un abonnement internet et encore moins d’investir dans un ordinateur. Nous apportons trois solutions pour lutter contre l’inégalité « numérique » :
- Le gouvernement impose aux opérateurs internet la mise en place d’une prestation équivalente à un service internet minimum. Le tarif est destiné aux familles avec enfants scolarisés dans le secondaire dont les revenus équivalent ou sont inférieur au Smig
- Le gouvernement impose aux opérateurs une facturation internet à prix coutant pour les écoles, universités et œuvres sociales.
- Le pays offre à un ordinateur à chaque enfant scolarisé en Polynésie entrant en classe de sixième. (Financement par un prélèvement de 2% sur le montant des licences acquittées par les opérateurs du système)
Les nouvelles générations sont nées au contact avec l’informatique et le numérique, leur engouement naturelle pour ses technologie doit être encourage et canalisé en direction d’enseignements et de formations créateurs d’emploi.
Passeport numérique et directive européenne Initiative CEE 2010
Il s’agit de négocier avec l’État, l’application en Polynésie française du programme dit du « Passeport Numérique ». (Dispositif déjà appliqué en NC. Référent Ministère des PME en France).
Objectif : Accession des PME / TPE à la maîtrise des nouvelles technologies.
Moyens : formation + communication+ aide au financement en équipement.
Dans la pratique :
- Mise à disposition des entreprises d’experts informatiques du service public (conseils et développement).
- Mise en ligne gratuite de Logiciels en mode SAS (software as a service – hébergé sur le net – accessible en ligne) et open source.
- E-commerce solution « pour toutes les PME » (système intégré, process paiement en ligne, prise en charge de vitrine web et catalogue, intégration back office)
Initiative CEE 2010 : il s’agit ici de négocier l’Adaptation en Polynésie française de la directive européenne Initiative CEE 2010.
Fondamentaux de la directive :
- NTI facteur de cohésion sociale par l’accès au savoir et à la culture (tarifs à prix coutant pour école, université et centre de formation)
- NTI facteur de cohésion régionale (l’éclatement géographique entre Tahiti et les archipels est compensé par le numérique)
- Accès libres à Internet pour les acteurs sociaux
Secteurs prioritaires publics
- E-enseignement (enregistrement de cours magistraux, rattrapage, devoir en ligne)
- E-administration (formalités a distance, envoi par mail de document administratif, regroupement des services administratifs en ligne)
- E-santé (Diagnostique dans les iles éloignées, Suivi à distance d’analyses médicales…)
- Participer dans ces domaines a une « décentralisation virtuelle »
- Bestspoke développement (service de traduction langue tahitienne en ligne)
Secteurs prioritaires privés
- SSII (société de services en ingénierie informatique) (E-maintenance, progiciel, Hébergeur…)
- La Polynésie doit devenir un portail numérique régional (Dispositif fiscal incitatif a l’hébergement web)
- Ecobiz (animation économique, rassemblement virtuel de professionnels en communauté en fonction de projet commun ou centre d’intérêt commun)
Démocratie Numérique :
- Diffusion en Streaming : Conseil Municipaux – Conseil des Ministres.
Accord avec l’école révolutionnaire « 42 »
Le Ministère Polynésien de l’Éducation signe un accord de coopération avec l’école « 42 » dont les étudiants seront sélectionnés « ni sur l’argent, ni sur des compétences académiques ».
Xavier Niel fondateur et financier privé (FREE) : « Même si on est en en échec scolaire, même si on a toujours eu zéro, c’est potentiellement ouvert« .
Tout candidat peut s’inscrire sur le site www.42.fr ,où il devra répondre à quelques questions et participer à des jeux. Ainsi, 100 profils seront sélectionnés, ces derniers seront alors plongés dans la « piscine » durant tout l’été. Comprendre: ils recevront une formation informatique intensive de 15 heures par jour. Au terme de stage commando, 1000 élus seront désignés à l’échelle française.
Ces jeunes recevront ensuite une formation informatique, spécialisée dans la programmation afin de pouvoir occuper des postes de développeurs, responsable réseaux ou sécurité, travailler dans la réalité augmentée etc. L’école «42» est bien entièrement tournée vers la programmation informatique.
Le patron de Free veut trouver les nouveaux « Steve Jobs » parmi les jeunes défavorisés. Il entend former 1000 développeurs par an, dans son école d’un nouveau genre. Un projet novateur, qui veut casser la reproduction traditionnelle des élites.
Xavier Niel affirme avoir mis au point un concept totalement novateur: l’école se veut ouverte à tous, gratuite, et ambitionne de mener une pédagogie révolutionnaire, très collaborative.
Pour Poinetia Ora – Teiva ManutahI