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Port Vila : 15 000 personnes à la rue

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Maisons rasées, arbres arrachés, routes coupées… L’archipel du Vanuatu, un des plus pauvres du monde, a été dévasté vendredi soir par des vents de 320 km/h. Le bilan provisoire de huit morts pourrait être beaucoup plus lourd puisque le contact avec certaines des 83 îles n’a pas encore été rétabli. L’aide humanitaire, qui commence à arriver, va devoir s’adapter à ces conditions particulièrement difficiles.

Un archipel rasé et démunie. « 80% de la capitale Port Vila est par terre », explique à Europe 1 Joël Weiler, responsable des urgences à Médecin du monde et « ce qu’on sait, c’est qu’il y a peu de ressources médicales, même avant le typhon ». Par exemple, « un enfant qui a de la fièvre ne peut pas avoir un traitement basique comme du paracétamol ».

« Tout est par terre, la végétation est couchée, les arbres ressemblent à des cure-dents cassés, c’est étonnant. C’est difficile de voir un logement qui n’a pas été touché », a expliqué Tom Perry, porte-parole de Care International.
Et d’après Tom Skirrow de l’ONG Save the children, 15.000 habitants ont perdu leur logement dans la seule capitale Port Vila. Le survol des îles les plus excentrées a confirmé « que tout est détruit ».

Si les survols ont pu permettre aux ONG de voir des dégâts, elles ne savent pas où en sont les habitants. « Je suis absolument certain qu’au moins 150.000 personnes ont été touchées de manière significative, et parmi elles, 75.000 sont des enfants », a-t-il ajouté.

Évaluer avant d’aider. Une aide venue d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de France a commencé dès ce week end à arriver par avion à l’aéroport de Port Vila. Mais les employés des associations humanitaires réalisent qu’elles n’ont aucun moyen de faire parvenir leur aide aux îles les plus reculées. Médecins du Monde a par conséquent « décidé d’envoyer une équipe d’évaluation qui va rentrer sur Port Vila », explique Joël Weiler. Selon lui, « il y en a pour un moment pour avoir un vision globale de la situation ».

Les associations préparent les vivres mais il faudra vraisemblablement trois jours pour nettoyer les aéroports des îles reculées et pouvoir les distribuer. Pourtant, « il faut aller vite lors des opérations de secours », a ajouté Tom Skirrow, le directeur de l’ONG Save the Children, car la mortalité n’était pas seulement due au désastre lui-même. « Les morts, ce n’est pas seulement la nuit du cyclone. Il y a ensuite les enfants victimes de diarrhées, des maladies comme la rougeole » qui peuvent se propager dans les centres d’hébergement d’urgence, a-t-il expliqué.

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