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Pour Macron, les collectivités du Pacifique ont « formidablement géré » l’épidémie

Les collectivités du Pacifique, « pilotes » du déconfinement national ? C’est en tout cas ce qu’a déclaré Emmanuel Macron à Édouard Fritch et Dominique Sorain, qui participaient, comme les dirigeants de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna, à une visioconférence  avec le Président de la République, la nuit dernière.

Emmanuel Macron a commencé par louer la gestion de l’épidémie par les trois collectivités. « Vous avez formidablement géré ensemble avec les compétences qui sont les vôtres cette phase qui était difficile (…) avec des vrais résultats à la clé » a déclaré le chef de l’État, cité par le Haut-commissariat dans un communiqué. Il est vrai qu’avec 18 cas confirmés en Calédonie, 58 au fenua et aucun à Wallis, le Pacifique rassemble les collectivités françaises les moins affectées par l’épidémie. Aidées au départ par leur isolement et une certaine latence dans l’arrivée du virus, elles sont les premières, en France, à avoir allégé ou, pour ce qui est de la Nouvelle-Calédonie, quasiment supprimé, les mesures de confinement.
« Je pense vraiment que l’on peut faire des territoires ultramarins des territoires ‘pilotes’ en matière de déconfinement » pour l’hexagone, a ajouté le Président de la République qui s’exprimait aux côtés de la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Côté polynésien, le vice-président Teva Rohfritsch, le président de l’assemblée Gaston Tong-Sang et le président du syndicat pour la promotion des communes Cyril Tetuanui, ont aussi participé à cet échange sur la situation sanitaire, sociale, et surtout économique.

120 milliards de francs de « besoins financiers » en Polynésie

Peu d’annonces concrètes ont pourtant été faites pendant cet échange. Les trois collectivités ont interpellé le président sur les conséquences de la suspension du trafic aérien sur leur économie. Et la Polynésie a fait valoir qu’elle était particulièrement affectée du fait de sa dépendance à l’activité touristique : elle estime ses besoins financiers face à la crise à 120 milliards de francs. Le président Édouard Fritch « a demandé la  la constitution d’un comité local d’experts (IEOM, AFD, ISPF, DGFIP, Gouvernement) pour affiner les besoins financiers formulés lors de l’échange téléphonique » précisent les autorités.

La problématique du rapatriement des résidents polynésiens depuis la métropole a elle aussi été abordée. Le Haut-commissariat insiste sur la nécessité de « mettre en place un sas sanitaire pour empêcher toute importation du virus ». Le conseil des ministre a d’ailleurs précisé, ce mercredi à Papeete, les règles s’appliquant à ces retours, dont le rythme et le calendrier restent toujours flous : test négatif avant l’embarquement (ou un certificat attestant de 14 jours sans symptômes après un test positif), quatorzaine stricte et reconductible dans un lieu dédié à l’arrivée.

Municipales : vers un calendrier propre au Pacifique ?

Enfin, les trois collectivités du Pacifique ont tenu à aborder la question du second tour des municipales. D’après le Tapura, Paris aurait indiqué que c’était « aux exécutifs locaux de proposer, dès que possible, un calendrier à soumettre au gouvernement central qui prendra un décret pour officialiser le processus ».

Le Président de la République a aussi exprimé ses regrets d’avoir dû annuler sa visite au fenua : « ce n’est que partie remise », adressant « un mot d’amitié pour la Polynésie ».


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