Une soixantaine de poches de sang collectées par le CHPF ont été livrées hier par l’armée à Nouméa, où les hôpitaux en manquent cruellement après 5 jours d’émeute. Le président du Pays s’est une fois de plus exprimé sur la situation « chez nos frères et sœurs du Pacifique » qui « nous affecte et nous affectera encore ». Moetai Brotherson propose une fois de plus l’aide du Pays pour participer à l’apaisement et « tente activement de trouver des solutions pour les Polynésiens bloqués sur le Caillou et les Calédoniens bloqués au fenua ».
« Il est impératif que tous comprennent que nous sommes océaniens et que ce qui se passe chez nos frères et sœurs du Pacifique nous affecte et nous affectera encore ». Après son intervention sur les réseaux sociaux pour exprimer sa tristesse devant les violences et proposer sa médiation, Moetai Brotherson est revenu sur la « situation en Kanaky – Nouvelle-Calédonie » dans un communiqué officiel ce vendredi matin. Il y appelle une nouvelle fois « au calme et au dialogue », et précise que « le peuple Polynésien est prêt à participer à l’effort dans un objectif de réconciliation et d’apaisement ». « Nous sommes liés par l’histoire et le sang et cela nous oblige », écrit l’indépendantiste.
Côté soutien, le Pays et son centre hospitalier ont travaillé main dans la main avec le Haut-commissariat hier pour faire expédier à Nouméa une soixantaine de poches de sang, les hôpitaux du Caillou en manquant cruellement après plusieurs jours d’émeutes. L’expédition a été réalisée à une heure du matin grâce à un appareil des forces armées de Polynésie, qui a a fait un arrêt à Wallis-et-Futuna. La fermeture de l’aéroport de la Tontouta qui devrait être maintenue pour encore plusieurs jours, complique aussi les choses pour l’archipel wallisien, très dépendant du Caillou en matière de Santé. Tahiti a pris le relais : un patient a été évacué depuis l’aéroport de Hihifo vers Tahiti-Faa’a puis le Taaone.
« Malheureusement, le conflit ne semble pas décroître et les autorités du Pays et celles de l’Etat en Polynésie française se tiennent prêtes à se mobiliser, reprend la présidence dans ce communiqué. Nous tentons activement de trouver des solutions pour les ressortissants Polynésiens bloqués sur la Grande Terre et les Calédoniens aussi coincés sur notre territoire ».