Alors que le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé, ce jeudi la mise en place en place d’un couvre-feu en Polynésie française de 21 heures à 6 heures, les professionnels du cinéma craignent les répercutions de cette mesure dans un secteur déjà malade depuis plusieurs mois. Seule solution, pour Bryan Hickson, le directeur de Pacific Films qui regroupe le Concorde, le Hollywood et le Liberty, réadapter et réaménager les horaires des films.
À la maison à 21h. Telle sera la règle à partir de demain vendredi en Polynésie française, la population devra s’en accommoder. Un certain nombre d’activités vont devoir réadapter leur organisation à ces nouveaux rythmes, c’est le cas du secteur du cinéma. « Ce couvre-feu, on l’a déjà anticipé » explique Bryan Hickson, le directeur de Pacific Films. « Vendredi dernier lors de l’allocution du haut-commissaire, nous étions étonnés de ne pas entendre la mise en place d’un couvre-feu (…) Entre-temps, ça nous a laissé du temps pour réfléchir à des potentiels aménagements ». Si les séances après 20 heures sont en celles qui ramènent le plus de spectateurs, Pacific film a décidé d’ajuster ses horaires. « Avec ce couvre-feu, on peut oublier les séances programmées à 20 heures (…) on va probablement rajouter une séance le matin » explique Bryan Hickson.
« Impossible pour nous de se projeter »
Ce couvre-feu pose d’abord et surtout un problème commercial pour Pacific Films. « Il y a des répercussions sur la programmation des films notamment sur les dates de sortie des films. Depuis déjà plusieurs semaines, on vit au jour le jour des annonces, c’est donc difficile pour nous de se projeter », poursuit le directeur de Pacific films, qui dénonce également le manque de visibilité, « On a besoin de visibilité, de pouvoir se poser sur quelque chose de concret afin d’évaluer au mieux la situation« .