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Pour se développer, le cyclisme féminin mise sur le collectif

cyclisme féminin

Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans les pelotons des courses de vélo du fenua ? C’est la question que se sont posée plusieurs cyclistes de retour des championnats des outre-mer, où les « féminines » étaient bien représentées et bien structurées. Pour faire bouger les lignes, un groupe « Cyclisme féminin » et des entrainements hebdomadaires ont été lancés et ont tout de suite trouvé leur public. Objectif : être capable de rivaliser avec les meilleures dans la région.

Un groupe Messenger a commencé à essaimer sur les téléphones des femmes au mois de juin : « Cyclisme féminin ». Le nom révèle l’objectif : encourager les femmes à pratiquer le vélo. Cette idée est née dans l’équipe féminine partie défendre les couleurs polynésiennes au championnat de France des outre-me au début du mois de juin en Nouvelle-Calédonie. Quand Élodie Touffet, Kylie et Joy Crawford, Poerava Van Bastolaire et Moetai Richmond, le directeur sportif, président du club Marara et entraineur de Kylie et Joy, reviennent à Tahiti, ils veulent retrouver ce qu’ils ont vu dans les équipes adverses. « On a été confronté à plusieurs féminines de différents niveaux et le fait de voir les formations des autres équipes, beaucoup plus structurées, nous a donné envie de le reproduire ici. On est persuadé qu’il y a du niveau mais qu’il faut juste le structurer », explique Poerava Van Bastolaire.

En groupe et en sécurité

Moetai Richmond, qui a monté ce groupe Messenger et est devenu le coach pour ce groupe de féminines, se désole de voir des pelotons avec seulement quelques femmes et espère en convaincre quelques-unes de se joindre aux courses sur route pour monter de véritables équipes capables de rouler en peloton et d’avoir des stratégies de course. D’autant qu’il y a du monde selon lui : « On a lancé l’initiative il y a trois mardis de ça. Elles étaient 18 la semaine d’avant, 14 cette semaine. Donc oui, il y a vraiment du monde. On le voit aussi sur les triathlons : il y a du monde dans toutes les catégories mais on ne sait pas pourquoi il n’y a pas cet engouement pour le cyclisme. On essaye de comprendre et surtout de leur donner envie. On a lancé un sondage pour les femmes qui viennent : ce qui ressort, c’est l’envie de pratiquer en groupe. » En groupe, et en sécurité, ce qui n’est pas souvent le cas sur la route : « ça qu’on soit homme ou femmes, c’est le même problème. »

Objectif : le Tour des Vahine

Effectivement rouler sur les routes peut en décourager beaucoup avec ce manque de « reconnaissance des cyclistes » mais aussi « des cyclistes irresponsables qui roulent à contresens, sans casque, ni lumière le soir, moi aussi ça m’énerve », reconnait Moetai Richmond. Et justement ces entrainements proposés par le groupe « Cyclisme féminin », qui sont accompagnés et soutenus par la Fédération tahitienne de cyclisme, vont permettre à certaines de gagner en confiance grâce aux entrainements sur le vélodrome où aucune question de sécurité avec d’autres véhicules ne se pose. Et grâce à l’encadrement proposé par Moetai Richmond et les pros féminines que sont Élodie Touffet (qui a roulé en championnat de France), Kylie et Joy Crawford et Poerava Van Bastolaire. L’objectif est donc de « rassembler ce groupe pour proposer des entrainements, découvrir comment rouler en peloton, prendre des relais, avoir des intensités qu’on ne retrouve pas quand on roule seule, et progresser à vélo. L’objectif final est le Tour des vahine, une course dédiée qu’aux femmes, qui doit perdurer chaque année pour que la mayonnaise prenne ! »

De beaux événements se profilent à partir de septembre pour les femmes cyclistes : le Tour des Amazones au profit de l’association qui soutient les femmes atteintes d’un cancer le 2 et 3 septembre, la sélection Pacific Cup dans la foulée et la deuxième édition du Tour des Vahine du 18 au 23 septembre. Alors les filles, à vos vélos ! Pour celles qui seraient intéressées : joindre la Fédération tahitienne de cyclisme sur sa page Facebook.

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