Si les tarifs bancaires baissent légèrement en Polynésie, certains services restent plus chers que dans l’hexagone. L’IEOM prend la défense des banques : elles doivent tenir compte des non-remboursements des prêts bien plus élevés que la moyenne nationale.
Les frais de tenue de compte sont presque deux fois plus élevés en Polynésie française que dans l’Hexagone : le tarif moyen COM (collectivité d’outre-mer du Pacifique) est de 3 565 FCFP contre 1 819 FCFP en métropole, d’après le rapport d’activité 2015-2016 de l’IEOM. L’offre bancaire sur Internet reste aussi plus chère pour les Polynésiens. Mais il y a du progrès, souligne l’IEOM, grâce en partie aux accords de modération, signés chaque année depuis 2014 par les banques et l’État. D’un point de vue général, les « tarifs moyens des services bancaires de l’extrait standard sont majoritairement inférieurs ou égaux aux moyennes métropolitaines », indique même l’IEOM. Pour les emprunteurs, cela ne saute pas aux yeux, les taux d’intérêt sont plus élevés que dans l’Hexagone. « C’est en rapport avec le coût réel que ces services coûtent à rendre ici, en Polynésie », explique Philippe La Cognata, le directeur des IEOM, en visite à Tahiti à l’occasion des 50 ans de l’Institut. « Le coût du risque est très élevé, puisque le taux de créances douteuses est au-dessus de 12% », précise-t-il. Les créances douteuses, ce sont les impayés. Par comparaison, ce se situe aux alentours de 3% au niveau national et en Nouvelle-Calédonie, et de 5 à 7% aux Antilles et à La Réunion… En Polynésie, les entreprises sont parmi celles qui ont le plus de mal à rembourser leurs prêts par rapport à la moyenne nationale.
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Le contexte n’est pas non plus favorable à la baisse des frais bancaires, ajoute Philippe La Cognata. Les demandes de crédits se font plus rares, ce qui entraîne une baisse de chiffre d’affaires pour les banques, dont les frais généraux demeurent importants.