Les syndicats SNETAA FO Polynésie, le SPEEP FO et la FNEC FP FO Polynésie ont décidé de déposer un préavis de grève pour mardi 8 septembre. Eux aussi estiment que le préavis est le seul moyen d’amener le Pays à la table des négociations.
Parmi leurs revendications : la modification du calendrier scolaire sur le premier trimestre, avec une coupure de 2 semaines au mois de septembre pour limiter au maximum la propagation de la Covid-19 ; la fermeture automatique pour 48 heure de tout établissement où apparaît un cas ou une suspicion de cas positif ; la mise en place d’une plateforme numérique opérationnelle pour le suivi pédagogique des élèves, car les enseignants estiment que l’expérience a montré que « c’était un peu une catastrophe parce que finalement rien n’était prêt « , dit Maheanuu Routhier, secrétaire territorial de Snetaa-FO ; et le recrutement de personnels complémentaires, notamment de personnels d’entretien pour la désinfection, de personnels de cuisine pour les cantines, d’infirmiers, d’assistants sociaux pour accompagner les familles, ou encore de surveillants. Ce dernier point est le plus important aux yeux de Maheanuu Routhier,
Ces syndicats de l’éducation demandent également la mise à disposition de masques gratuits pour les élèves et étudiants de plus de 11 ans, de savon pour tous, et d’équipements de protection individuels et collectifs. Ils voudraient également que la prise de température devienne systématique à l’entrée des établissements scolaires. Quant aux demi-classes demandées dans le préavis, dit Maheanuu Routhier, « la ministre a été claire sur ce point-là, pour le moment ce n’est pas à l’ordre du jour. Après c’est vrai que c’est compliqué pour les parents, mais on essaie de trouver des solutions pour minimiser les contacts. »
Autre demande : que les tests des personnels de l’éducation et des élèves soient traités en priorité, après les personnels médicaux et les personnes fragiles.
Aucun rendez-vous n’a encore été fixé avec les autorités : « Je pense que le Pays a déjà beaucoup à faire avec mes collègues des syndicats de salariés, dit Maheanuu Routhier. J’attends qu’on me contacte pour me dire à quel moment on pourra se mettre autour d’une table. » Comme ses collègues qu’il évoque, Maheanuu Routhier veut rassurer les parents : l’objectif n’est pas forcément d’aller à la grève, mais de se faire entendre et d’améliorer la prévention.