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Préavis de grève dans les transports en commun à Tahiti et Moorea

© Présidence

La Fédération des rassemblements des syndicats de transports en commun de Polynésie a déposé ce mardi un préavis de grève dans les sociétés de transport de Tahiti, après un épisode de « séquestration » des salariés chez Tere Tahiti, ainsi que dans la société de Warren Guilloux chargée du transport scolaire de Moorea. La revendication principale : la signature de la convention collective, en discussion depuis l’année derinère. Faute d’accord la grève pourrait être effective lundi prochain à 0 heure.

C’est un épisode peu commun qui aurait déclenché la décision du syndicat auttonome, la Fédération des rassemblements des syndicats de transports en commun de Polynésie, de déposer ce mardi matin un prévais de grève pour lundi prochain à 0h.

Lundi, Xavier Chung Sao, le responsable financier des quatre sociétés de transport de Tahiti (Réseau de transport urbain (RTU, Réseau de Transport en commun de Tahiti (RTCT), Transport collectif côte Ouest (TTCO), Nouveaux Transporteurs de la Côte Est (NTCE)) aurait « séquestré » dans une pièce durant une grande partie  de la journée quatre salariés, tous syndicalistes, relate Mahinui Temarii. « Sans motif, ajoute ce dernier, alors on a appelé l’inspection du travail et ils ont ouvert. J’ai jamais vu ça. Demain j’adresse une lettre au procureur, je ne peux pas laisser passer ça. »

La revendication principale est la signature de la convention collective, en négociation depuis plus d’un an. Ce n’est pas seulement la direction de l’entreprise qui rechigne, dit Mahinui Temarii : le Pays – qui débourse la subvention de fonctionnement au transporteur détenteur de la délégation de service public – aurait demandé la suspension des discussions et, en premier lieu, l’extension de la convention d’établissement.  Il est aussi question de créer une grille salariale, qui n’existe toujours pas, d’obtenir le paiement de l’ancienneté, et de garantir la sécurité des chauffeurs qui sont agressés par des passagers. Mahinui Temarii est « fiu » : « les chauffeurs sont au Smig depuis 25 ans », dit-il.