Deux préavis de grève ont été déposés ce mercredi à South Pacific Sécurité et à Tahiti Sûreté, toutes deux sous-traitantes d’Aéroport de Tahiti pour les opérations de sûreté. A Tia I Mua et la CSIP font état de négociations au point mort depuis deux ans. Si aucun accord n’est trouvé la grève sera effective le mardi 30 juillet à 0 heure, et aurait des conséquences sur les vols internationaux.
La grogne sociale à l’aéroport monte d’un cran, avec le dépôt par les syndicats A Tia I Mua et CSIP de deux préavis de grève dans les deux entreprises dont les agents assurent les opérations de sûreté à l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Chez South Pacific Sécurité, comme chez Tahiti Sûreté, expliquent les centrales, des discussions ont démarré « depuis mai 2022 » sur la convention de gardiennage et spécifiquement sur les dispositions particulières aux emplois de sûreté aéroportuaire et portuaire ; les négociations annuelles sur le réajustement des grilles salariales n’ont pas été plus fructueuses. La direction aurait proposé « la suppression ou réduction des avantages sociaux acquis pour revenir sur des règles du code du travail », moins avantageuses pour les salariés. « La perte de ces avantages serait selon vous compensée par un 13e mois dont vous seul connaissez, à ce jour, les modalités de mise en place ».
« Ces discussions ayant trop duré pour au final n’aboutir à aucun accord », les deux syndicats ont décidé de déposer eux aussi des préavis de grève qui laissent aux parties jusqu’à lundi prochain en fin de soirée pour trouver un terrain d’entente. Outre la mise en place du 13e mois, le préavis demande une prime d’assiduité, une prime de performance individuelle, une prime pour l’entretien des tenues, une prime pour les agents qui travaillent le jour de Noël et le Jour de l’An, une révision des plannings pour une meilleure répartition des heures de travail, la revalorisation des temps partiels, et la mise en place d’une mutuelle.
Une grève de ces personnels aurait une incidence sur les vols internationaux, cette fois. Les agents de sûreté dirigent les passagers vers les comptoirs d’enregistrement international, vérifiant qu’ils ont les documents de voyage nécessaires et que leurs bagages répondent aux normes en vigueur. Ce sont aussi eux qui assurent le contrôle des passagers et de leurs bagages à main avant qu’ils accèdent aux portes d’embarquement. Plus généralement, ils contrôlent aussi les personnels navigants et les employés de la plateforme aéroportuaire, voire les véhicules et les personnes extérieures qui accèdent à la plateforme.
Une première rencontre est prévue ce mercredi à 18 heures.