Le gouvernement composé par François Bayrou s’est réuni pour la première fois ce vendredi en conseil des ministres. Le 14 janvier, il donnera son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, où La France insoumise prépare une nouvelle motion de censure.

Premier conseil des ministres ce vendredi 3 janvier pour le centriste François Bayrou et ses ministres. Avec, en tête des préoccupations, celle de faire adopter le budget 2025 par une Assemblée nationale qui ne semble pas plus disposée à le soutenir qu’elle ne l’avait fait pour Michel Barnier, éjecté en trois mois.

Le gouvernement veut repartir du texte qui a fait tomber Michel Barnier, mais avec moins de hausses d’impôts, d’après Éric Lombard, le ministre de l’Économie. Son objectif reste modeste : ramener le déficit budgétaire français de 6% à « un peu plus de 5% ». Cette approche ne déplaira ni à Emmanuel Macron, ni à ses troupes. Mais un accord avec la gauche sera plus difficile à trouver. Les consultations avec les différentes forces politiques débutent la semaine prochaine. Le projet de loi d’urgence pour Mayotte n’a pas été présenté ce vendredi, mais il sera prêt pour la rentrée parlementaire.

« Il existe un chemin pour sortir de cette instabilité, il est même mieux défini qu’on ne le croit », a assuré le Premier ministre. Avant même la discussion du budget, François Bayrou va devoir survivre à sa déclaration de politique générale, prévue le mardi 14 janvier. Il affrontera d’ailleurs sa première motion de censure, déjà annoncée par La France insoumise. Faute d’être parvenu à élargir son gouvernement au-delà du centre et de la droite, François Bayrou compte sur des personnalités expérimentées et/ou issues de la gauche, comme Elizabeth Borne, Manuel Valls ou François Rebsamen, pour rallier les députés à son panache blanc, pour paraphraser Henri IV à qui le président béarnais du Modem a consacré un livre.

Plusieurs ministres ont fait le tour des médias pour insister sur l’urgence d’adopter un budget : « La France fonctionne en service minimum », a notamment déclaré Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé.