INTERNATIONAL Première sortie dans l'espace « très réussie » pour Thomas Pesquet AFP 2017-01-13 13 Jan 2017 AFP Washington (AFP) – La première sortie dans l’espace de l’astronaute français Thomas Pesquet, vendredi aux côtés de son collègue américain Shane Kimbrough, s’est déroulée sans aucun problème et les deux hommes ont même réussi à boucler leur mission plus rapidement que prévu. Les deux hommes, qui ont notamment effectué des travaux de modernisation du système électrique de l’avant-poste orbital, ont arrêté les batteries internes de leur scaphandre à 17h20 GMT, marquant la fin officiel de leur expédition qui a duré 05 heures et 58 minutes, selon le commentateur de la télévision de la Nasa, qui a retransmis intégralement en direct cette sortie. Ce commentateur a qualifié la performance des deux astronautes de « très réussie ». Le Français, de retour dans l’ISS, était très souriant après avoir enlevé le casque de son scaphandre, assisté par sa collègue Peggy Whitson pour les complexes opérations de « déshabillage ». Durant leur expédition extra-véhiculaire, Pesquet et Kimbrough ont installé des adaptateurs et des câbles électriques pour brancher trois nouvelles batteries lithium-ion, de la taille d’un réfrigérateur d’une masse de près de 200 kilos chacune. Thomas Pesquet, 38 ans, qui séjourne dans la Station depuis le 20 novembre, est devenu le quatrième Français à effectuer une sortie dans l’espace et le onzième Européen. Comme les deux astronautes avaient terminé l’installation des batteries, leur tâche principale, en trois heures, soit avec beaucoup d’avance sur le programme, le centre de contrôle de Houston leur a demandé de procéder à d’autres tâches. Ils ont entre autres remplacé une caméra défectueuse sur l’ISS, déplacé une protection contre les micro-météorites et pris une série de photos. Shane Kimbrough, 49 ans, commandant de l’équipage de l’ISS, avait déjà effectué une première sortie de 6 heures et 35 minutes la semaine passée avec sa compatriote Peggy Whitson, pour installer trois premières batteries. Ces six nouvelles batteries avaient été livrées à l’ISS en décembre par le vaisseau de fret japonais HTV. Elles remplacent douze des 48 batteries à hydrogène d’ancienne génération qui servent à stocker 60% de l’énergie produite par les panneaux solaires de l’ISS. – ‘Efficace et prudent’ – Les autres batteries à hydrogène seront également toutes remplacées par des accumulateurs lithium-ion. L’ensemble de ce ballet orbital a été orchestré depuis le Centre spatial Johnson à Houston, au Texas, notamment par l’Italien Luca Parmitano, un astronaute et ingénieur de l’Agence spatiale européenne (ESA). Les sorties dans l’espace requièrent une préparation méticuleuse pendant des mois et une coordination parfaite de la part des nombreux experts formant les équipes de soutien au sol. Thomas Pesquet s’était ainsi entraîné des heures durant en piscine, avec son scaphandre, au centre spatial de la Nasa à Houston, afin de savoir exactement quels gestes effectuer et dans quel ordre. « Demain c’est le grand jour: il va falloir être efficace et prudent », avait-il écrit jeudi sur Twitter. Adepte des réseaux sociaux, Thomas Pesquet partage souvent pour ses abonnés de magnifiques photos prises depuis les hublots de l’ISS. Tout au long de la mission, les astronautes ont fréquemment vérifié l’état de leur scaphandre, et surtout de leurs gants, très vulnérables lors des sorties car ils pourraient être percés par les outils lors des différents travaux. Durant les jours précédant chacune des deux sorties des astronautes, la plupart des travaux lourds et complexes avaient été effectués par les contrôleurs à Houston. Ces derniers ont piloté à distance le bras télémanipulateur Canadarm2 de l’ISS ainsi que le robot Dexte, doté de « mains », pour extraire et stocker les douze anciennes batteries nickel-hydrogène et installer les six nouveaux accumulateurs lithium-ion pour que les astronautes puissent effectuer leurs branchements plus rapidement. Cette sortie de vendredi a été la 197e consacrée à l’assemblage et à l’entretien de l’ISS, dont le premier module a été mis en orbite en 1998. La Station, d’une masse de 450 tonnes, évolue à 400 kilomètres au-dessus de la Terre dont elle fait le tour toutes les 90 minutes, passant donc du jour à la nuit toutes les 45 minutes. De ce fait les astronautes ont travaillé alternativement à la lumière du soleil et dans l’obscurité totale: leurs casques sont donc munis d’un puissant éclairage. L’espace habitable de l’ISS est équivalent à une maison de cinq chambres. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a déclaré que « c’est une grande journée de fierté pour notre pays que de voir autant d’innovations technologiques, autant d’excellence, autant de compétences à l’œuvre depuis des mois et des années », alors qu’il assistait à la retransmission au Cadmos, le laboratoire du Centre national d’études spatiales (CNES). © ESA/NASA/AFP/Archives –Thomas Pesquet, à bord de la Station spatiale internationale (ISS) le 22 novembre 2016. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)