Les fonctionnaires de l’ État ont, comme en métropole, répondu présent à l’appel de leur centrales syndicales. Tous dénoncent le projet de loi de transformation de la fonction publique, qui selon eux va laisser place à l’autoritarisme, au clientélisme, et à la suppression de 120 000 postes.      

Ils étaient près d’un millier de fonctionnaires d’État jeudi matin à s’être donné rendez-vous à l’école Mama’o. Des agents de la police, de la justice, de la pénitentiaire, des douanes, de l’éducation, des finances publiques ou de la météo, tous unis en intersyndicale, pour protester contre la réforme de la fonction publique dont l’examen débute lundi prochain à l’Assemblée nationale. Selon les fonctionnaires, ce projet de loi va « fragiliser les services publics » avec la suppression de 120 000 postes.

L’Unsa-Éducation avec à sa tête Temarama Varney souligne que ce projet de loi  va avoir plusieurs conséquences : « il y aura moins d’infirmiers dans les îles, la qualité de l’enseignement va considérablement baisser ». Jeudi matin, les premiers chiffres de mobilisation estimaient à 67% le nombre de grévistes parmi les enseignants du premier degré, et 33% parmi ceux du second degré.

Les fonctionnaires ont marché calmement pour se rendre devant le Haut-commissariat. Ils ont été reçus par le directeur de cabinet ainsi que la secrétaire générale adjointe du Haut-commissariat. Les syndicats ont souligné « les spécificités » du fenua et ont rappelé qu’ils veulent « un service public de qualité », comme le confirme la porte-parole de l’intersyndicale, Diana Yen-Kow.

Le secrétaire général de la CSTP-Fo a aussi participé à ce mouvement. Il a déclaré qu’il est « important que la fonction publique de l’État reste en Polynésie ». Il affirme que c’est la première ressource économique du Pays.