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Présidence, haussariat, assemblée, archevêché… Chacun ses vœux pour 2022

Tradition oblige, certains responsables institutionnels et religieux ont diffusé, ces derniers jours, leurs vœux pour la nouvelle année. Des vœux marqués par le spectre du Covid, bien sûr, mais aussi par l’envie de « tourner la page », et par les réformes qui doivent être menées en 2022.

C’est Édouard Fritch qui a lancé, le premier, la grande série de vœux de 2022. Quelques jours avant Noël, le président du Pays a enregistré un discours dans lequel il revient une année qui « a souligné nos limites et notre fragilité », « nous a malmené, nous a meurtri », référence, entre autres, aux quelque 520 morts Polynésiens du Covid en 2021. « Ayons l’humilité d’en tirer les leçons pour l’avenir », pointe le président, insistant sur la vaccination pour « nous protéger et protéger les autres ». « Je voudrais que nous n’ayons pas à payer le prix fort au lendemain de ces fêtes. C’est mon vœu le plus cher », insiste le responsable pour qui une nouvelle vague serait « catastrophique à tout point de vue ». C’est aussi sur le climat social et politique qu’Édouard Fritch interpelle : « j’entends ici et là ces discours qui se radicalisent, qui opposent, poursuit le président. Ces ferments de la division sont présents et menacent l’essence même de la société polynésienne qui se fonde sur l’esprit communautaire, le partage, la solidarité, l’accueil, le respect et la foi ». Le leader du Tapura est bien déterminé à se poser en « rassembleur », à l’orée d’une année élective, mais aussi « décisive ». « Décisive pour les réformes indispensables, précise-t-il. À commencer par la préservation de notre pacte social de solidarité, notre PSG ». Le chef de la majorité assure que c’est « l’effort collectif » qui permettra de « nous adapter et à nous réinventer » dans ce « monde qui change ». « Nous devons aussi renouer avec notre culture et notre identité polynésienne, y puiser ce qu’il y a de meilleur », ajoute-t-il.

« Ne pas renoncer à ses convictions » pour Gaston Tong Sang

Le président du Pays a été suivis de près par celui de l’assemblée. Dans une vidéo de vœux diffusée en ligne, Gaston Tong Sang revient lui aussi succinctement sur les « blessures infligées par la pandémie », qui « prendront du temps à cicatriser ». Pas d’encouragement à la vaccination, en revanche. Le vaccin, auquel le maire de Bora Bora s’est montré réticent, n’est pas nommée, mais fait probablement des « sujets qui ont pu nous diviser ou nous opposer les uns aux autres ». « J’ai été frappé par notre attachement profond à nos libertés individuelles, écrit le président l’assemblée, assurant avoir été, avec les autres élus « attentifs aux incompréhensions et aux réactions indignées des minorités face aux décisions difficiles et courageuses prises par le Président Edouard Fritch et son gouvernement ». Là encore, les vœux vont dans le sens de la « réconciliation », à l’unité de la société mais « sans renoncer à nos convictions ». « Nous aurons besoin de vous, de votre confiance et de votre résilience, pour bâtir et toujours regarder vers l’avenir », dit le maire de Bora Bora, citant l’adoption du budget, et là encore, les réformes en cours de la fiscalité ou de la PSG.

« Vous pouvez compter sur la solidarité nationale« 

Le 30 décembre, c’était au tour du Haut-commissaire Dominique Sorain de se prêter à la tradition, avec, là encore des vœux très marqués par la pandémie. « Je veux remercier tous ceux et celles qui se sont mobilisés jour après jour, au plus fort de la crise : les personnels soignants évidemment, mais aussi les agents des communes, du Pays et de l’État et les travailleurs qui ont continué l’activité pour assurer les besoins vitaux de la collectivité, a listé le représentant de l’État. Je souhaite également saluer le sens de la responsabilité collective de chacune et chacun d’entre vous ». Là aussi, la nécessité de continuer à mener « le combat contre l’épidémie » et de se faire vacciner pour « favoriser le retour à la vie normale » sont en tête du discours. Mais c’est sans surprise sur l’action de l’État que le Haut-commissaire a voulu appuyer : après les renforts médicaux de 2021, les 27 milliards d’aide aux entreprises, et les investissements dans les infrastructures partagés avec le Pays, Dominique Sorain assure aux Polynésiens qu’ils « peuvent compter sur la solidarité nationale ».

Autres vœux, diffusés cette fois ce 1er janvier, ceux de Mgr Jean-Pierre Cottanceau, qui a tenu à s’adresser à tous les Polynésiens, quels que soient les archipels, les appartenances religieuses. Avec une attention particulière pour ceux qui sont « en attente de jours meilleurs », dans les hôpitaux, en prison, dans la rue ou « seul à la maison ». « Accueillir une nouvelle année, c’est ouvrir une nouvelle page de vie à écrire, rappelle l’archevêque de Papeete. Pour cela, je voudrais vous souhaiter de faire de cette nouvelle année, une année où l’on puisse grandir en humanité, dans le dialogue, la solidarité ». 

 

 

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