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Présidentielle 2022 : l’Hebdo de la campagne Outre-mer

Chaque lundi, notre partenaire Outremers360 fait le point sur les temps forts de la campagne présidentielle en Outre-mer. La semaine écoulée a été marquée par la visite d’Anne Hidalgo aux Antilles, les premiers mots de Christiane Taubira pour les Outre-mer ou encore, les nouveaux soutiens à Emmanuel Macron à La Réunion.

Anne Hidalgo aux Antilles : crise sanitaire et chlordécone

La candidate du PS, à la peine dans les sondages, a effectué une visite de campagne aux Antilles : en Guadeloupe d’abord, samedi et dimanche, puis en Martinique, dimanche et lundi. Elle s’est notamment rendue au chevet du CHU de Guadeloupe, en proie à une crise sociale liée à l’obligation vaccinale, et a promis, si elle est élue, la prise en charge intégrale par la sécurité sociale de tous les frais médicaux liés à l’empoisonnement au chlordécone.

Samedi après-midi, Anne Hidalgo a tenu un meeting à Basse-Terre durant lequel elle a évoqué la place des Outre-mer dans cette campagne : des « sentinelles » et des « anticorps » face aux discours identitaires. « Vous avez une force inouïe qui vient enrichir la République française », a-t-elle affirmé, en ajoutant : « Dans ce moment où les questions identitaires occupent les débats, les Outre-mer sont des sentinelles et des anticorps par rapport à ce qui est en train de miner notre République ».

Christiane Taubira et les Outre-mer

En digne représentante des territoires ultramarins et plus particulièrement de la Guyane, l’ancienne garde des Sceaux est attendue au tournant sur son programme Outre-mer. Pour l’heure, peu d’annonces hormis quelques évocations en conférence de presse ou en interview.

Ainsi, alors qu’elle présentait son programme transition écologique et solidaire, la candidate de la primaire populaire a déclaré : « Les Outre-mer ont un rôle à jouer dans cette campagne, notamment sur la thématique de la transition écologique et solidaire ». Christiane Taubira donne aussi une dimension diplomatique à ces territoires : « Les discussions sur le Mercosur par exemple, ne peuvent se concevoir en oubliant que la Guyane se trouve en Amérique du Sud, de même pour toutes les questions qui concernent les Caraïbes ».

Elle estime également que « c’est par les Outre-mer, notamment par l’Amazonie, que la France a une part dans le poumon du monde et que la France peut participer à des politiques sur la question de la captation du carbone par les forêts notamment, d’où la nécessité d’empêcher les déforestations ».

Sur un volet plus institutionnel, Christiane Taubira a confié quelques éléments de sa vision des liens entre l’État et les territoires. « J’ai une position de principe » a-t-elle déclaré mercredi dernier, rappelant « ses engagements » militants au sein du parti indépendantiste guyanais Walwari : « Ces engagements sont fondés sur un principe que j’ai aujourd’hui encore : on ne fait pas le bonheur des peuples malgré eux. Les peuples seuls font leur bonheur. Seuls des choix collectifs permettent de décider ».

Invitée de « Dimanche en Politique » ce 13 février, la candidate s’est dite favorable à une évolution des statuts en Outre-mer. « Nous sommes dans des environnements géopolitiques différents. Les habitants de ces territoires peuvent avoir des désirs différents », a souligné Christiane Taubira en précisant que davantage d’autonomie « ne dispense pas de répondre aux problèmes » des citoyens ultramarins.

Son directeur de campagne doit se mettre en retrait de la Cour des Comptes

Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a demandé de manière pressante, vendredi 11 février, au directeur de campagne de Christiane Taubira, Axel Urgin, de se mettre en disponibilité de son poste à la Cour. Il juge « inconcevable » que le conseiller-maître cumule des responsabilités au sein de cette institution et auprès de la candidate.

Contacté, Axel Urgin, par ailleurs adjoint socialiste au maire de Créteil, a assuré qu’il ferait parvenir lundi à Pierre Moscovici une réponse « strictement conforme » au « droit existant » et à la charte de déontologie de la Cour. Selon cette charte, les personnes qui « ont des responsabilités dans une équipe officielle de campagne, sont invitées à demander à être placées en position de disponibilité pendant toute la durée de la campagne officielle ».

Des soutiens d’Emmanuel Macron à La Réunion

Ce lundi, la Droite sociale réunionnaise, dirigée par Ibrahim Dindar et la sénatrice UDI Nassimah Dindar, a dit son soutien au président de la République qui, rappelle-t-on, n’est pas encore officiellement candidat. Ce parti de droite emboîte le pas à Serge Hoareau, maire de Petite-Île et président de l’association des maires de La Réunion, qui, quelques jours plus tôt, créait un comité de soutien au chef de l’État, dans sa commune. Le sénateur Michel Dennemont, présent à l’annonce de ce comité, apportera son parrainage au président, bien que ce dernier dispose déjà des signatures nécessaires à sa candidature.

Un comité Pécresse à Mayotte

Vendredi matin, le comité de campagne de Valérie Pécresse se réunissait et invitait la presse pour partager enthousiasme et certitudes sur la candidature de Valérie Pécresse, rapportent nos partenaires de France Mayotte Matin. Ce comité est notamment porté par Zamimou Ahamadi, porte-parole, Ali Omar, Issiakah Abdillah, Mohamed Bacar ou encore, Hafidhou Abidi-Madi, représentant de la candidate sur l’île. Notons que le député LR Mansour Kamardine a naturellement parrainé la candidate, qui devrait se rendre sur l’île les 5 et 6 mars prochain.

Parrainages : timide démarrage en Outre-mer

Mardi dernier, sur les plus de 5 000 parrainages envoyés à des candidats, seuls six venaient d’Outre-mer. Jeudi, on n’en comptait guère davantage : 5. Une lenteur probablement liée au mode d’envoi puisque les élus ultramarins doivent déposer leur formulaire en préfecture ou haut-commissariat.

Cartographie électorale : la Martinique

Tout au long de cette campagne présidentielle, Outremers360 publie une cartographie du paysage électoral de certains territoires d’Outre-mer. Un travail mené par un groupe de jeunes, coordonné par Bradley Chan Tsun Ching, étudiant en Master II Management des Affaires Publiques et des Institutions. Cette semaine il nous livre le résultat d’une analyse réalisée sur le département de la Martinique, à partir des chiffres de votes, de la dernière élection présidentielle. Cette cartographie a été faite à partir de chiffres de l’Insee et des commentaires de certains de nos confrères de la presse locale.

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