EMISSIONS

Présidentielle aux USA, la peste ou le choléra ? – Edito 18/03/2016

Les USA vont-ils devoir choisir entre la peste et le choléra à la prochaine élection présidentielle en novembre ?

On ne présente plus Donald Trump, qui s’envole aux primaires républicaines au grand dam de l’establishment bien pensant. Le type est rustre, vulgaire, gouailleur mais … brillant. Il est multi milliardaire en dollars, à la tête d’un empire. Il est le catalyseur du rejet, celui de millions de gens qui sont désabusés par le système.

Il est aux portes du pouvoir, comme un cow-boy aux portes du saloon, les mains aux dessus des revolvers pour faire sa loi.

De l’autre côté vous avez Hillary Clinton, la cocue la plus connue du monde. La dame qui trouve normal de faire des emails top secrets depuis sa boite personnelle hébergée sur ses propres serveurs, en risquant ainsi de compromettre toute la sécurité de la première puissance mondiale. Cela date de quand elle était secrétaire d’état. On n’est donc pas à l’abri d’une mauvaise surprise en cours de campagne qui viendrait mettre un terme à ses ambitions et laisserait la voie royale à Trump.

Et ce dernier ne compte pas se laisser déboulonner. Sachant qu’il représente la rupture, parce qu’il agace même dans son camp, il se prépare déjà au pire. Il y a moins de 24h il a prévenu. Si malgré une majorité de délégués remportés pendant les primaires il n’était pas investi comme candidat officiel du parti, il annonce déjà des émeutes partout. Les propos sont tellement graves que le président républicain de la chambre des représentants, l’équivalent de l’Assemblée nationale en France l’a rappelé à l’ordre.

Vu le contexte actuel, jamais une élection présidentielle aux USA n’avait senti aussi mauvais. Elle est en train de crisper encore davantage les mentalités, d’exacerber le rejet de l’autre. Trump est en effet ouvertement xénophobe.

La situation est bien plus grave qu’il n’y paraît. Leader du monde libre depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les Etats Unis naviguent en eaux troubles, perdent leur identité. C’est tout un pan fondateur de la stabilité géopolitique mondiale qui a le potentiel de vaciller et de faire s’effondrer le château de cartes.

Les jeux ne sont pas encore faits. On ne peut donc pas dire que rien ne va plus. Mais on est en droit d’avoir mal au ventre, fébriles que nous sommes de voir sur quel numéro va s’arrêter la bille sur la roulette de ce qui deviendra le monde d’avant.

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