ACTUS LOCALESMÉTÉO Presqu’île : le motu Nono décoiffé de ses cocotiers par la houle et le vent Charlie Réné 2024-02-07 07 Fév 2024 Charlie Réné L’approche de la dépression Nat a secoué le petit motu de Afaahiti, très apprécié des familles de la Presqu’île. Résultat : de la quinzaine de cocotiers qui y avaient poussé, il n’en restait ce mercredi midi plus que deux. Des riverains craignent de voir l’îlot disparaitre et appellent la population à se mobiliser pour le nettoyer dès le mauvais temps passé. « Ça fait vraiment mal au cœur ». Depuis la plage ou sur les réseaux sociaux, la même grise mine en regardant le motu Nono, situé à un petit kilomètre de la côte, dans le lagon de Afaahiti. Un motu très apprécié par habitants de la Presqu‘île, les plaisanciers ou les pêcheurs, ainsi que par les clients des nombreuses pensions et AirBnB de Taiarapu-Est. « C’est rare aujourd’hui d’avoir un motu public, où les familles peuvent passer des moments en famille », note « Mama Nono », la gérante du « Motu Nono House » qui fait face à l’îlot. Comme beaucoup elle suit, d’année en année, l’évolution du petit bout de terre, qui avait plutôt tendance à grandir ces derniers temps. « Durant l’année, avec les courants des mers, soit le sable se forme à gauche soit il se forme à droite du motu et de plus en plus de cocotiers ont poussé, il y a eu de la verdure pour s’abriter, parce que c’est un motu totalement public, détaille-t-elle. Tout le monde y tient parce que depuis nos grands-pères, nos arrière-grands-parents, ça fait des années que ça reste un patrimoine de toutes les familles de Taravao.« https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/02/MOTU-NONO-1-ca-grandissait.wav Comme beaucoup, elle a donc eu « les larmes aux yeux » en voyant le motu décoiffé, ce matin, de la plupart de ses cocotiers. La semaine dernière, l’îlot en comptait une quinzaine. « Avec les intempéries de ces derniers jours, on s’est retrouvé hier à 10 cocotiers, et ce matin, on en avait plus que quatre, puis trois, puis deux… compte un autre riverain sur Facebook. Tous les autres cocotiers se sont fait arracher. » Arrachés par le vent mais surtout par la houle, puissante avec l’arrivée de la dépression Nat, confirme Mama Nono. « La mer est passée par-dessus. Moi je suis juste devant, avec les vagues on ne voit presque plus le motu, décrit-elle. Maintenant, prions qu’il reste intact quand même au niveau de sa terre. Et puis j’espère que nous habitants de la presqu’île et de Taravao, on va se soutenir pour après les intempéries pouvoir nettoyer, replanter et lui rendre sa beauté. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/02/MOTU-NONO-2-ca-fait-mal-au-coeur.wav L’appel à la mobilisation est donc passé. Beaucoup craignent tout de même que les deux derniers cocotiers lâchent prise cette nuit et cette perte de végétation signe « la fin du précieux motu ». « Il faut tout faire pour le préserver », lance la gérante du Motu Nono House. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)