Le groupe Melchior, propriétaire des Nouvelles calédoniennes, a annoncé avoir demandé sa mise en liquidation judiciaire. Le quotidien, un temps dans le même groupe que La Dépêche et les Nouvelles de Tahiti, devrait donc à son tour disparaitre. Le tribunal mixte de commerce rendra sa décision le 16 mars, mais aucun repreneur ne s’est manifesté. Avec notre partenaire Outremers 360°.

Les Nouvelles calédoniennes, fondées en 1971, paraîtront pour la dernière fois jeudi, faute de repreneur. Les actionnaires du groupe de presse Melchior ont annoncé à la centaine de salariés avoir demandé la mise en liquidation judiciaire du quotidien ainsi que du journal d’annonce Le Gratuit. Dernière entité appartenant au groupe, la radio NRJ Nouvelle-Calédonie devrait continuer d’émettre.

Le groupe Melchior, qui s’appuie sur des actionnaires locaux et notamment la famille Jeandot, principalement active dans la concession automobile, avait racheté Les Nouvelles Calédoniennes en 2013 au moment du démembrement du groupe Hersant. Un groupe qui comprenait aussi Les Nouvelles de Tahiti, fermées dès l’année suivante, et La Dépêche de Tahiti, qui a arrêté de paraitre en version papier en avril dernier. Malgré une cure d’amaigrissement des effectifs et plusieurs initiatives éditoriales ou commerciales, le titre calédonien et son groupe n’ont jamais réussi à retrouver l’équilibre. « Après 9 années de pertes », le groupe « a été placé en procédure de sauvegarde le 26 avril 2021 », précise la direction de l’entreprise dans un communiqué, indiquant que, depuis cette date, la construction du plan de sauvegarde s’est articulée autour des « objectifs de baisse des coûts, de recherche d’un modèle numérique et de relais de croissance. »

Les Nouvelles calédoniennes avaient ainsi cessé de paraître au format papier le 31 décembre au profit d’une édition 100% numérique, entraînant la fermeture de l’imprimeur Pacifique Rotative, appartenant au groupe Melchior, et le licenciement de 17 personnes. « Malgré ce plan et toutes les actions mises en oeuvre depuis des années, ni le groupe Melchior, ni les Nouvelles Calédoniennes n’ont pu trouver un modèle économiquement viable et identifier des pistes de rétablissement durable », précise la direction.