L’audience du procès Bettencourt a commencé, mercredi, par la lecture de la dernière lettre écrite par l’ex-infirmier avant sa tentative de suicide.
C’est une lecture qui a ému la salle d’audience. Mercredi matin, avant l’audition du prévenu François Marie Banier, le tribunal correctionnel de Bordeaux a lu le dernier courrier laissé par l’ancien infirmier personnel de Liliane Bettencourt, avant sa tentative de suicide.
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Plongé dans un coma peu réactif. Dans ce courrier aussi poignant que confus, l’homme de 64 ans encore dans un coma profond à l’hôpital d’Arpajon (Essonne) après s’être pendu à un arbre dimanche, à la veille du procès, explique son geste: « La décision que je vais prendre demain dimanche avait déjà été réfléchie, seule la date restait à définir », écrit l’ex-infirmier personnel de la 11e fortune mondiale.
Le président donne des nouvelles de l’ex-infirmier, Alain Thurin. Il est dans un coma peu réactif. @Europe1
— Noemie Schulz (@noemieschulz) 28 Janvier 2015
Lecture glaçante par le tribunal de la lettre écrite par Alain Thurin la veille de sa tentative de suicide. #Bettencourt @Europe1 — Noemie Schulz (@noemieschulz) 28 Janvier 2015
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« Un honneur », d’être au service de Mme Bettencourt. « J’ai eu l’honneur de travailler auprès de Madame », souligne celui qui assure avoir tout fait pour « la défendre » et qui reste malgré tout poursuivi pour « abus de faiblesse » commis à l’encontre de celle-ci. « Je ne voulais pas être assisté d’un avocat, même si je ne maîtrise pas ma défense. Je pensais être en mesure de m’expliquer », confie Alain Thurin.
Il explique qu’il a adoré travailler avec Madame,une femme remarquable. S’excuse auprès de Francoise Meyers et de Jean-Victor, le petit fils
— Noemie Schulz (@noemieschulz) 28 Janvier 2015
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Mais il ne s’est apparemment plus senti la force d’affronter son procès : « Etre confronté à tous ces ténors du barreau serait très difficile, surtout sans preuve ». L’ex-infirmier semblait en effet porter des accusations contre d’autres prévenus, dont François-Marie Banier, dans un courrier précédent adressé en octobre dernier au procureur de la République de Bordeaux.