ACTUS LOCALESJUSTICE Procès Radio Tefana : le parquet requiert les mêmes peines qu’en première instance La rédaction 2023-03-02 02 Mar 2023 La rédaction Si le procès en appel de l’affaire Radio Tefana s’achève aujourd’hui, la décision de la cour ne devrait pas être rendue avant les élections. Si elle n’était pas favorable, les avocats d’Oscar Temaru et des autres prévenus ont déjà indiqué qu’ils iraient en cassation, voire devant la Cour européenne des droits de l’homme. Le quatrième et dernier jour du procès en appel de l’affaire Tefana, a surtout été consacré aux plaidoiries des avocats et aux réquisitions du ministère public. La procureure générale a estimé que le financement par la mairie de Faa’a de la radio, soupçonnée de faire la promotion l’idéologie du Tavini, constituait bien une prise illégale d’intérêt, même si cet intérêt n’est pas financier. Elle a donc requis la confirmation des peines prononcées en première instance et qui avaient été au-delà, en septembre 2019, des réquisitions du ministère public. Pour mémoire, le tavana de Faa’a et leader indépendantiste Oscar Temaru avait été condamné à six mois de prison avec sursis et 5 millions de francs d’amende. Le directeur puis président de la radio Vito Maamaatuaiahutapu avait écopé de trois mois de prison avec sursis et d’une amende d’un million de francs et son successeur à la présidence de l’association, Heinui Le Caill, d’un mois de prison avec sursis et 500 000 francs d’amende. Seule différence entre ces peines et les réquisitions de ce jeudi : l’amende de Heinui Le Caill, revue à la baisse à 200 000 francs. Comme en première instance, aucune peine d’inéligibilité n’a été requise, faute d’enrichissement personnel des prévenus. En 2019, le parquet avait requis 20 millions de francs d’amende pour l’association Te reo o tefana en tant que bénéficiaire de l’aide litigieuse et les juges avaient finalement fixé la somme à 100 millions. C’est aujourd’hui cette somme que la procureure générale a requise contre l’association. « Que les choses soient claires, a-t-elle déclaré. La défense a tout fait pour promouvoir un homme, pour qu’il entre dans l’histoire sans condamnation. L’audience est devenue une tribune affective et partisane (…) Mais ce n’est pas l’œuvre de Temaru qui fait aujourd’hui débat ». Une référence à la première plaiedoirie de la journée, celle de Stanley Cross, qui s’est longuement étendu sur l’engagement antinucléaire et la probité du maire. La magistrate du parquet a voulu recentrer le débat : c’est bien sur l’irrégularité du financement de la radio que les juges doivent se prononcer. « Ignorance » de l’audience et « dossier boiteux » Des réquisitions jugées surprenantes par Me Millet, qui estime qu’elles ne tiennent « aucun compte de ce qui s’est passé pendant plusieurs jours d’audience » et qui marquent même un retour en arrière : https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/03/TEFANA-MILLET.wav Quant à Me Koubbi, autre avocat d’Oscar Temaru, il se dit moins surpris. Impossible pour lui d’attendre « quoi que ce soit de rationnel dans un dossier « mal ficelé, boiteux, mal monté » et « corrompu ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/03/TEFANA-KOUBBI.wav Si le procès en appel de l’affaire Radio Tefana s’achève aujourd’hui, la décision de la cour ne devrait pas être rendue avant les élections. Si elle n’était pas favorable, les avocats d’Oscar Temaru et des autres prévenus ont déjà indiqué qu’ils iraient en cassation, voire devant la Cour européenne des droits de l’homme. Plus d’informations à venir… Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)