Si le procès en appel de l’affaire Radio Tefana s’achève aujourd’hui, la décision de la cour ne devrait pas être rendue avant les élections. Si elle n’était pas favorable, les avocats d’Oscar Temaru et des autres prévenus ont déjà indiqué qu’ils iraient en cassation, voire devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Le quatrième et dernier jour du procès en appel de l’affaire Tefana, a surtout été consacré aux plaidoiries des avocats et aux réquisitions du ministère public. La procureure générale a estimé que le financement par la mairie de Faa’a de la radio, soupçonnée de faire la promotion l’idéologie du Tavini, constituait bien une prise illégale d’intérêt, même si cet intérêt n’est pas financier. Elle a donc requis la confirmation des peines prononcées en première instance et qui avaient été au-delà, en septembre 2019, des réquisitions du ministère public. Pour mémoire, le tavana de Faa’a et leader indépendantiste Oscar Temaru avait été condamné à six mois de prison avec sursis et 5 millions de francs d’amende. Le directeur puis président de la radio Vito Maamaatuaiahutapu avait écopé de trois mois de prison avec sursis et d’une amende d’un million de francs et son successeur à la présidence de l’association, Heinui Le Caill, d’un mois de prison avec sursis et 500 000 francs d’amende.
« Ignorance » de l’audience et « dossier boiteux »
Des réquisitions jugées surprenantes par Me Millet, qui estime qu’elles ne tiennent « aucun compte de ce qui s’est passé pendant plusieurs jours d’audience » et qui marquent même un retour en arrière :
Quant à Me Koubbi, autre avocat d’Oscar Temaru, il se dit moins surpris. Impossible pour lui d’attendre « quoi que ce soit de rationnel dans un dossier « mal ficelé, boiteux, mal monté » et « corrompu ».
Si le procès en appel de l’affaire Radio Tefana s’achève aujourd’hui, la décision de la cour ne devrait pas être rendue avant les élections. Si elle n’était pas favorable, les avocats d’Oscar Temaru et des autres prévenus ont déjà indiqué qu’ils iraient en cassation, voire devant la Cour européenne des droits de l’homme.
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