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Profiter des JO pour « raviver le souvenir de Vēhiatua i te māta’i »

Image d’illustration de Wallace MacKay (1874).

C’est l’objectif de la vice-présidence qui souhaite mettre en avant cette femme légendaire à l’occasion des épreuves des JO qui se dérouleront à Teahupoo du 27 au 30 juillet 2024. Car c’est elle, Vēhiatua i te māta’i, qui est à l’origine du surf à Tahiti.

« Raviver le souvenir de Vēhiatua i te māta’i », s’enthousiasme Éliane Tevahitua, vice-présidente, ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur, de l’Environnement, du Foncier et de l’Artisanat, qui prévoit de promouvoir cette légende du surf à l’occasion de l’étape polynésienne des Jeux. L’épreuve de surf qui se déroulera à Teahupoo du 27 au 30 juillet 2024 est l’occasion parfaite pour parler de Vēhiatua i te māta’i. Le gouvernement souhaite que « l’organisation de ces épreuves à Teahupo’o mettent également en exergue la dimension patrimoniale, historique et légendaire de ce site dont la vague connait depuis plus de 20 ans une renommée internationale. Berceau légendaire et mythique du surf et de sa pratique, il mettra en avant la femme surfeuse la plus célèbre : Vēhiatua i te māta’i (la fille des vents) ». Pour la vice-présidente, la mettre en avant est « indispensable » : « Vēhiatua i te māta’i, c’est elle qui a fondé le surf à Hava’e, elle en est à l’origine. C’est normal de la mettre en évidence, c’est même indispensable. »

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« Dans l’histoire de notre pays, c’est une femme qui est à l’origine du surf, raconte Éliane Tevahitua. Elle venait des îles Sous-le-Vent, de Raiataea – Tahaa, pour tester les différentes vagues de Tahiti dont celle de Hava’e. Dans nos légendes, nos histoires, c’est elle qui est la fondatrice du surf. »

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Selon une note de la vice-présidence, « glisser sur les vagues, fa’ahe’e i te ‘are, n’est pas une activité récente. Depuis les temps immémoriaux, l’élite parmi les Polynésiens pratiquaient ce sport, cette discipline guerrière appelée hōrue ou fa’ahe’e, mais les autres catégories de la population s’y adonnaient aussi pour le loisir. La tradition orale mā’ohi recèle de nombreux récits décrivant l’art de glisser sur les vagues, soit sur des planches ou des petites pirogues, soit accroché à des petits flotteurs de roseaux comme à Rapa-nui (île de Pâques) ». Les navigateurs européens qui abordent Tahiti sont parmi les premiers à décrire ce sport, et des « insulaires chevauchant la crête des vagues en se tenant debout sur des planches ». Mais bien avant qu’ils arrivent, les Polynésiens avaient surtout retenu le nom de Vēhiatua i te māta’i, celle qui « monte sur les ondes de Ta’aroa ». C’est lors d’une compétition hōrue qu’elle se fait connaitre et suscite l’admiration de la foule mais aussi la jalousie du chef de Matahīhae, qui décide de s’approprier son nom et sa renommée avant de la chasser de son territoire. « C’est ainsi que les lignées des ari’i de la presqu’île de Tai’arapu prirent le titre de Vēhiatua i te māta’i. » L’occasion des Jeux Olympiques est parfaite pour raconter cette histoire  que les personnes d’un certain âge connaissent « mais qui doit être racontée aux jeunes générations, aux enfants des classes primaires, de manière à ce que cette histoire soit toujours vivace ».

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